Les Forums de Passions Métrique et Etroite !!

par **pelican** » 25 06 2007 à 08:07

bientôt les vacances !!

par **Escarbil** » 25 06 2007 à 08:11

Tintin lui ne prend pas de vacances il part pour le Congo !!!

L’épisode ferroviaire du « Congo » tranche radicalement avec ce qu’a fait Hergé dans les « Soviets » et avec ce qu’il fera ultérieurement : il utilise ici la caricature poussée à l’extrême. Hergé a dessiné une première version de « Tintin au Congo » en noir et blanc en 1930. La mise en page est dans la droite ligne des « Soviets » : grandes cases réparties sur trois rangées par page. Mais on se rend compte immédiatement que le dessin est plus élaboré et qu’il montre plus de détails par exemple dans le décor, dans les accessoires. En 1945, Hergé reprend cet album, sur la demande de l’éditeur Casterman, en réduisant le nombre de pages de moitié pour des raisons d’économie et en passant à la couleur. L’ensemble des planches est refait complètement, ce qui fait que nous avons affaire à une nouvelle œuvre.

à suivre ...
escarbil

par **Escarbil** » 26 06 2007 à 06:33

on cause beaucoup là....

Comme précédemment, dans les « Soviets », l’aventure commence sur un quai de gare. On voit Tintin. saluer ses amis et connaissances avant de monter dans un train. Dans la première édition, Tintin. est entouré de garçons admiratifs : scouts, gamins de Bruxelles (on reconnaît Quick et Flupke), de professionnels du journalisme : un photographe, un caméraman et d’un père à chapeau melon tenant un petit garçon dans ses bras. A l’écart, deux contrôleurs commentent l’événement en annonçant le démarrage de l’aventure : « Le reporter du « Petit Vingtième » qui part au Congo ». De son côté, Milou, très fier, explique à ses congénaires de la gente canine ce qu’il va faire dans ce pays. La gare d’où part Tintin. est celle de Bruxelles-Midi, dans laquelle il emprunte le train pour Anvers où il embarquera sur le paquebot « Le Thysville », du nom d’une ville située au Congo Belge. Le train représenté ne possède pas de caractéristiques notables. On n’en voit d’ailleurs qu’un minimum : deux fenêtres dont celle du compartiment dans lequel s’installent Tintin. et Milou. et une portière.

Lors de la reprise de l’album, Hergé place sur le quai des accompagnants qu’il connaît bien, outre les scouts et le duo Quick et Flupke : lui-même( !) en journaliste prenant des notes, en retrait E-P Jacobs et son éternel nœud papillon et, de profil « l’ami Jacques », c’est-à-dire Jacques Van Melkebecque, lui aussi prenant des notes. A l’arrière, les contrôleurs sont remplacés par les Dupondt qui ne connaissent pas encore Tintin. (« Il paraît que c’est un jeune reporter qui part pour l’Afrique »).

Les précisions concernant le voyage disparaissent dans la nouvelle version (Anvers, « Thysville »). Pour y représenter le train, Hergé apporte beaucoup plus de détails réalistes : la voiture à voyageurs est identifiable par ses caractéristiques, tôle des faces rivetée, forme arrondie des coins supérieurs des fenêtres, portière en extrémité de voiture, marche-pieds…Un modèle différent de celui de la première version en couleurs de l’Ile Noire, antérieure.

à suivre ...
escarbil

par **pelican** » 26 06 2007 à 08:22

ah !! l'ambiance des départ !! vraiment passionnant !! #B6

Via de 60 parle d'un wagon chargé d'une Ford T :

bon, il s'agit d'un plat, qui passe dans ls tunnels, lui !!

par **Escarbil** » 27 06 2007 à 06:06

un peu de géographie aujourd'hui...

D’après la première version, le bateau dépose Tintin. à Matadi, ville située sur le fleuve Congo, sur la section navigable. A partir de Matadi, Tintin. pénètre dans l’intérieur du pays en voiture de location (Ford T).

à suivre ...
escarbil

par **pelican** » 27 06 2007 à 08:41

Ford T !! tout un programme !!

par **Escarbil** » 28 06 2007 à 06:42

Un train à la Dubout ....

Le deuxième jour, la route qu’il emprunte rencontre une voie ferrée. Il s’agit de la ligne Matadi-Léopoldville, seule existante dans cette région du Bas-Congo et construite de 1880 à 1888 pour contourner les chutes et rapides du fleuve. La route et la voie sont pratiquement voisines tout le long du parcours et il n’est pas étonnant qu’elles se croisent. Dans les deux versions, le croisement est traité d’une manière extrêmement rudimentaire : aucun aménagement du talus et des abords de la voie pour faciliter le passage des roues de la voiture. Ca ne rate pas, elle se retrouve bloquée lorsque le train survient. A noter que l’état de la voie n’a pas évolué entre les deux versions : alignement et dressage des rails aussi mauvais, une traverse incomplète et un rail cassé. De même pour le train qui circule. De plus, l’exagération de la caricature est flagrante : locomotive et matériel dignes d’un train de chantier « rafistolés » avec les moyens du bord, wagons tout-à-fait capables de supporter la désignation de « caisses à savon » mises sur roues.

à suivre ...
escarbil

par **pelican** » 28 06 2007 à 08:50

les trains à la Dubout !!

par **Escarbil** » 28 06 2007 à 10:13

sur mon site il doit y avoir quelques images de cet immense artiste...

escarbil

par **Escarbil** » 29 06 2007 à 05:45

Cette évocation n’est nullement représentative de la réalité de ce chemin de fer dans les années ’30, comme en témoigne l’extrait ci-après, tiré de l’article « Les chemins de fer au Congo », paru dans le bulletin officiel de l’exposition universelle de Bruxelles de 1935 : « (…)Il nous eût été agréable notamment de montrer que les CF au Congo offrent à leurs voyageurs du confort et même du luxe. Beaucoup vivent encore dans l’idée que tout est primitif et insuffisant dans notre colonie et sont tentés de voir un CF au Congo, comme le « Scraps » de Londres le représentait avec humour en 1889.

à suivre ... mais pas avant lundi
escarbil (soyez sages)