Avant de quitter Montmédy, deux photos supplémentaires à montrer.
Tout d'abord celle-ci mettant en valeur une ligne apparemment métrique grimpant vers la ville haute, c'est à dire la Citadelle. Je n'ai pas plus de renseignements mais on a l'impression qu'elle est établie à même la chaussée d'une route pré-existante. Cette route mène à la Citadelle.
La revue "Voie Etroite" de l'APPEVA m'ayant autorisé à reproduire ses données figurant dans le numéro 91 de Décembre/janvier 1985, j'ai appris d'intéressantes précisions. Merci à Antoine BLONDIN.
Je précise également que de nombreux numéros de "Voie Etroite" sont encore disponibles pour une somme modique. Voir sur son site.
J'ai ainsi appris que la ligne au départ de Montmédy, que j'ai appelé de la "carrière", a vraisemblablement connue un prolongement vers Marville, le long de la rivière Othain, pendant l'occupation allemande. Toutefois les traces sur les PVA anciennes sont trop modestes ou parcellaires pour restituer un tracé que je n'ai trouvé décrit nulle part.
Néanmoins la meilleure preuve de son existence est constituée par cette CPA tirée de "Voie Etroite".
Si la loco est en tête le train fait route en direction de Montmédy. On peut raisonnablement penser que, si les allemands se sont donné la peine de franchir la rivière qui marque la frontière entre la Meuse et la Meurthe et Moselle, c'est que la ligne allait plus loin que Marville. En effet, Longuyon et ses lignes VN n'est plus très loin...Une deuxième rocade, à voie métrique cette fois, était ainsi créée.
Cette fois-ci quittons Montmédy pour de bon, en direction de Juvigny.
La description de cette ligne, dans sa partie nord tout au moins, va évoquer le trafic et les installations réalisées par les troupes allemandes puisque c'est pratiquement la seule partie de la ligne ayant connu un trafic important pendant le conflit. C'est ainsi que, rapidement, nous rencontrons un évitement de pleine voie, appelé "des bois" sur un croquis qui sera montré tout à l'heure. On peut penser qu'il servait au croisement de trains, bien sur, mais également au garage d'une locomotive de pousse. En effet, pour passer de la vallée de la Chiers à la vallée du Loison la ligne devait franchir un seuil nécessitant une double traction.
Pas de station ou de halte connue pour Han-les-Juvigny mais une visible sur PVA ancienne à Juvigny.
Plus de BV visible aujourd'hui, des entreprises occupent les lieux. A Juvigny, selon le croquis général décrivant la ligne, un embranchement desservait vraisemblablement un établissement militaire à proximité. Pas de trace sur les PVA anciennes.
En route pour Louppy sur Loison.
La ligne se faufilait au pied du vieux château et de l'église.
Et voici la gare, toujours debout. Pas moyen d'approcher davantage.
De nouveau, à Louppy, des installations militaires avaient été implantées. Il semble que l'on puisse encore deviner leur présence, de part et d'autre du BV et dans les bois...