Mon point de vue sur
LES GS.
Il y a eu le premier modèle, équipé d'un
moteur de 1015 cm3.
S'il a donné toute satisfaction sur les Ami 8 Super, les GS faisaient 100 kg de plus.
Ayant de la famille chez Citroën, qui vendait à des prix intéressants les nouveaux modèles à ses collaborateurs, mon père avait eu l'occasion d'essayer cette version. Même sans faire la comparaison avec sa DS, je me souviens que la voiture était bruyante (passages de roues non isolés, notamment) et pas spécialement confortable. De plus, aux dires des deux "essayeurs" maison, et même sans comparaison avec leurs DS respectives (ça n'était pas la même catégorie), les reprises n'étaient effectivement pas terribles et le moteur vorace, voire glouton.
À l'époque, je n'avais pas encore le permis.
Mon père a donc attendu la
version 1220 cm3 pour acheter un
GS Club, le haut de gamme.
Le moteur était évidemment plus performant (nous n'avons pas remarqué de mollesse et la voiture "repartait" bien), mais encore gourmand si l'on avait le pied lourd. Ce qui est un peu une marque de fabrique dans la famille, lorsque c'est utile.
Et celle-là, j'ai eu l'occasion de la malmener.
Aux dires de mon père, je n'ai pas le souvenir de problèmes de moteur, sauf un accès parfois plus que limite : certaines interventions coûtaient cher.
Bruits de route bien amortis, isolation du capot moteur, bref des efforts avaient été faits.
Quant au confort intérieur, il était tout à fait comparable à celui de la DS 23 i.e. : on était évidemment loin des sièges des premières DS dans lesquels vous disparaissiez, comme engloutis par la matière ! Les assises étaient fermes mais agréables même sur longs trajets.
Comme c'était l'époque où le traitement antirouille tenait assez du mépris, mon père l'avait fait traiter au Dinitrol -cire épaisse pulvérisée sous pression dans tout les corps creux- avant même qu'elle sorte de la succursale.
Il a profité des dernières "Jupettes" pour la refiler à la succursale où il l'avait achetée... qui lui en a donné 2000 FRF de plus que ce que prévoyait la loi. Et, curieusement, mon père m'avait dit que la carte grise n'avait pas été barrée avec le fameux "vendue pour destruction"
...
Voici des photos, déjà passées, prises 3 jours avant cette journée fatidique :
Je précise qu'elle n'avait jamais été repeinte, juste cirée une fois par an et dodo au garage, et n'avait aucun point de rouille même aux bas de caisse ou dans les corps creux sous les sièges, ce qui est tout de même un grand classique des années '75/'80. Seuls les rétros avaient pourri au droit de leurs fixations sur leurs mâts.
Elle "n'avait que" 178 mille km et tournait comme une horloge en bouffant un peu d'huile, la seule horloge qui avait rendu l'âme était la pendule de bord.
Je ne désespère pas de la revoir un jour... avec une plaque hollandaise par exemple !