Tyrphon a écrit:Carlo, je suis d'accord avec ton analyse, mais je pense que le "mal français" n'est pas principalement du fait de la SNCF ou de tout autre exploitant, mais des décideurs politiques et de ceux qui font l'opinion. Il ne faut pas oublier que la France est (était?) un pays jacobin où tout se décide en haut lieu.
Tout passait par les ministères, et la SNCF, avec à sa tête des hauts fonctionnaires nommés par l'Etat, était l’exécutant. Les lignes secondaires d'Intérêt Général (CP, Vivarais...) s'inséraient dans ce schéma.
Maintenant, il y a les régions, mais je ne pense pas que l'état d'esprit ait réellement changé et que l'exploitant d'une ligne comme les CP ait les moyens de définir de façon autonome un service réellement adapté à la clientèle.
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Le mauvais garçon est le centralisme. Et la SNCF est organisée selon les structures du centralisme. C'est pourquoi ils ne regardent pas leurs périphérie (=les secondaires), elle n'est pas importante pour une structure centralisée.
Organisation, économie, maintenance, proche aux clients : les Secondaires ne sont pas du tout les petites grandes lignes, ils sont simplement entièrement différentes et leurs organisation est entierement différente.
je peux te dire, que même (en comparaison) un petit organisme comme les ÖBB ont des problèmes avec l'organisation de leurs secondaires (notamment après la dernière restructuration de 2003). Et le meilleur exemple la Suisse, les SBB/CFF/FFS exploitent pas beaucoup des secondaires, Ils sont tous dans les mains des organismes régionaux. Le Deutsche Bahn perde un réseau régional après l'autre aux organismes régionaux, notamment plusieurs RERs mais aussi les systèmes ruraux...