par rms olympic » 02 03 2023 à 13:14
Oui, comme l'abandon du service ferroviaire fut assez rapidement décidé, d'importantes modernisations étaient en cours et envisagées, en particulier pour le matériel roulant :
- Plusieurs voitures à bogies, bien que conservant leurs plateformes ouvertes, devaient faire l'objet d'une "métallisation" (*). Cette métallisation, assez complète d'ailleurs, comprenait le remplacement des petites baies étroites par des plus grandes s'inspirant de celles des modernes autorails Billard. En outre, le remplacement des banquettes en bois par des sièges d'autorails parait bien avoir été effectué. Deux voitures furent effectivement réalisées, terminées et incorporées aux convois non autorails. Deux autres, en cours de travaux, ne furent pas achevées. Par contre, le sort des deux voitures terminées reste à déterminer, bien que certaines informations, non confirmées cependant, avaient laissé entendre qu'elles auraient été cédées aux CF de l'Ile de la Réunion ?
- La construction de "locotracteurs Diesel" (au début : un de 200 cv et deux de 300 cv) était prévu et même, sommairement engagée, par récupérations de châssis de locomotives à vapeur (*). A ce sujet, un ancien de chez Brisonneau et Lotz, à Nantes, m'avait signalé que, vers la fin des années 40, quelques châssis, avec trains de roues, de locomotives des TIV y avaient été stockés, mais furent finalement débarrassés par la suite : ne se seraient ils pas ici des châssis en attente de conversions en locotracteurs Diesel, peut être sur le modèle de celui des TDS, actuellement lui au MTVS ?
- Enfin, peu avant la guerre, afin d'améliorer leurs consommations de carburant, les trois autorails Verney (type "Mézières les Prix") avaient vu leurs moteurs à essence, assez gourmands, remplacés par des moteurs Diesel plus économiques et légèrement plus puissants !
Pour l'abandon définitif des tramways d'Ile et Vilaine, il faut rappeler que les décisions furent assez rapides, alors que, les modernisations citées, étaient en cours.
Dès l'automne 1948, le trafic des marchandises, ainsi que la traction à vapeur, la ligne de Guer et celle de La Guerche furent définitivement arrêtés. Seules subsistèrent "temporairement" des dessertes par autorails modernes et assez performant d'ailleurs, les lignes Fougères et St Malo ; si la première cessa l'année suivante, par contre la seconde (vers St Malo) subsista jusque au 30 juin 1950. Ces autorails (essentiellement les divers Billard) n'acheminant plus, vu la suppression du service des marchandises, que les voyageurs et les messageries, en y réalisant une moyenne commerciale relativement élevée, malgré l'imminence du remplacement par des autobus divers !
(*) D'après la remarquable étude de René Hulot dans la revue de la FACS, voici pas mal d'années en arrière !