Du reste le VFV a récupéré des voitures pilotes pour 1 CHF symbolique, c'est bien la preuve qu'il y a du renouvellement.
Merci beaucoup, c'est moi qui les ai proposées au Velay et négociées.
Maintenant, bien sûr, je fais cela surtout pour les gens que je connais et apprécie, donc essentiellement des gens que je rencontre aux congrès UNECTO et qui dialoguent : coté terrain, je m’occupe aussi d'un réseau, les Mouettes pour ceux qui ne sauraient pas : je passe finalement assez peu sur les autres réseaux.
"Laisser un peu les petits négocier les choses dans leurs moyens", pas de problème, ils y vont, tout va bien.
De mon coté, passer un tuyau à un gars qui gâche la cartouche et ma réputation professionnelle, insupportable.
Un jour, je reçois un appel : "Untel, que vous nous avez envoyé, c'est vrai qu'il est administrateur de tel réseau ?"
Je réponds oui : rires à l'autre bout du téléphone. Jamais plus.
Dans l’achat de matériel, il ne suffit pas d'être droit et honnête, c'est un métier : par exemple, pour ces trois engins, la rapidité d'action et la stratégie de les acheter en bloc ont permis de diviser le prix par deux et d'éviter la présence de concurrents non français.
Ni MTVS, ni VFV n'ont la réputation de jeter de l'argent par les fenêtres : je dirais même que ce sont des associations rigoureuses et particulièrement démocratiques : c'est bien pratique de savoir que quand on prend un engagement en leur nom avec leur accord, il sera tenu. Ce qu'on ne peut faire quand on ne connait pas les gens. Et ces gens, souvent, tous bons cheminots et bénévoles qu'ils soient, ne connaissent pas les règles des affaires, qui, en Suisse, sont d'une rigueur que les français ne semblent pas envisager : c'est eux qui vendent, on suit leurs règles.
A chaque fois, je mets gratuitement en jeu ma réputation professionnelle en Suisse, et là-bas, la confiance, si on te la fait perdre en ne respectant pas le contrat en tous ses points, tu es mort : nous les français, vous croyez qu'en Suisse on passe pour des gens sérieux en affaire ?
Sérieux en affaires, cela veut dire expérimenté : recrutez.
Quand à attendre des cadeaux, les vendeurs sont des sociétés régionales et ont des comptes à rendre à l'administration puisqu'elles touchent des subventions. Il y a une vague de remplacement des matériels, et ensuite il y aura beaucoup moins de matériels pour les CF historiques : la connaissance que j'ai acquise de certains réseaux suisses, tout le monde peut faire pareil, et il y en a qui connaissent beaucoup mieux que moi.
Et non, tous les matériels suisses ne sont pas payés : justement, arriver à connaitre leur valeur résiduelle au bilan des compagnies fait partie du savoir-faire.
Bref, il y a des matériels suisses sauvés en France et notamment le superbe petit fourgon TB 61 que j'ai procuré au Meusien il y a cinq ans : les gars sympas, je les aide, no problemo.
Vive le Chemin de Fer !