Pfff, la suite.Les années ‘39/42 voient arriver un client de poids, la SNCF nouvellement fondée.
Des essais sur le P.O. avaient été réalisés, et cette expérience va servir à la jeune entreprise.
La production dédiée sera surtout constituée de fourgons, soit avec une caisse rapportée, soit en fourgon intégral de généralement 2
T5 de c.u. par nécessité, et pour que le rapport charge utile / poids mort soit "rentable".
Difficile évidemment de donner des appellations aux véhicules, puisqu’une carrosserie avec des phares extérieurs accrochés au pare-choc n’est pas forcément antérieure à une face aux phares encastrés. Lorsque j’ai trouvé l’information, j’ai mis des dates.
Non seulement il semble qu’il n’y ait pas vraiment de "logique chronologique" mais il faut penser que ces véhicules étaient increvables et ont eu plusieurs vies, dans la même entreprise ou en réemploi. Et entre l’utilisation des stocks et les reconditionnements de matériel existant, pas évident de s’y retrouver !
(Par contre, les 1
T5 de charge utile se reconnaissent aux roues arrière de faible largeur montées en simple).
3
T 1939 :
2
T5 1941 :
"Service de factage", 2
T5, 1942 :
Début 1942 :
Courant 1942, il y a obligation d’occulter les phares et les feux. Sur ce fourgon, même le pare-choc et les plaques "SOVEL ÉLECTRIQUE" ont été couvertes de peinture noire, et les inscriptions réduites au maximum, peut-être aussi par manque de peinture. 2
T5 1942 :
La SCETA,
Société de
Contrôle et d’
Exploitation des
Transports
Auxiliaires, qui gère tout ce qui n'est pas ferroviaire au sein de la SNCF, est fondée le 1er janvier 1942, ce qui nous donne une date « minimale » pour certains documents :
Les fourgons seront utilisés par d’autres messageries effectuant aussi des distributions sur petite distance, comme ce fourgon
EC :
D'autres communes vont aussi faire appel aux services de SOVEL, qui créera du matériel sur mesure, comme pour l'entretien des fils de contacts des trolleys (VETRA...) de la ville de Lyon :
... ou des tramways de l'ELRT :
Voilà des carrosseries originales !
Pas de stabilisateurs latéraux, le poids du châssis et de ses batteries étant jugé suffisant pour assurer l'équilibre.
Tout pourrait aller très bien pour SOVEL.
Mais les accumulateurs et les moteurs ont recours au cuivre et au plomb, denrées qui deviennent de plus en plus rare au fur et à mesure qu’on s’enfonce dans la guerre. De plus, ce sont les matières premières qui entrent principalement dans la fabrication des munitions.
L’arrêté du 10 juillet 1942 interdit purement et simplement la fabrication de véhicules électriques.
L’activité de SOVEL se limite dès lors à l’entretien et à la réparation du matériel existant.
De plus, l’usine d’Ivry est rasée par un bombardement allié le 31 décembre 1943.
Il va donc falloir développer d’autres sources de revenus et préparer l’avenir.
En attendant, SOVEL survit en se concentrant sur l’entretien et la réparation du parc existant.