Moment important : la peinture !
Evidemment, les photos macro avec un objectif dédié, ça met bien en valeur les défauts...
J'utilise les peintures Railcolor nitrosynthétique. Je les trouve d'excellente qualité, même si elles sentent très fort. Avant, j'utilisais des peintures acryliques de chez Prince August ou Mig, par exemple, mais j'en suis revenu : elles sont très couvrantes, lumineuses, certes ; mais elles sèchent trop vite à mon goût et c'est un vrai calvaire pour l'aérographe.
Je pose d'abord une couche très légère de "primer phosphatant", puis un apprêt gris pour uniformiser les couleurs et repérer les joints mal finis (s'il y en a, je comble avec une résine qui durcit aux UV). Ensuite, j'applique mes couleurs. Ici, du rouge Capitole SNCF et un mélange de gris perle SNCF et de gris métallisé SNCF. C'est une des possibilités de couleurs que j'ai repérée et qui change un peu de l'habituel rouge/crème. Enfin, une première couche de vernis brillant pour faciliter la pose des décalcomanies (bien que les peintures soient naturellement brillantes). Je laisse sécher une heure entre chaque couche.
Rien à dire de particulier sur les décalcomanies : j'utilise les incontournables Micro Set et Micro Sol. Je laisse sécher une nuit.
Pour les retouches au pinceau, j'utilise les peintures hydro cellulosique à base d'eau toujours de chez Railcolor. On peut aussi faire les retouche à la peinture nitrosynthétique, mais si on ne va pas assez vite, on prend le risque de diluer les couches précédentes, surtout qu'au pinceau, ces couleurs sont peu couvrantes.
Pour l'aérographe, j'ai cassé ma tirelire l'an dernier avec un Harder & Steenbeck Infinity X CRplus avec une buse de 0,15 et une de 0,4 mm. J'en suis très content : facile à nettoyer, efficace et avec plein d'accessoires (plus ou moins utiles). Pour ma part, je pense que si on veut réussir l'étape de la peinture, il faut un bon outil. Et même si on n'est pas très doué, ce sera toujours moins pire qu'avec un mauvais aérographe.
La prochaine étape, ce sera un lavis à base de white spirit et de peinture à l'huile de couleur marron foncé (terre de Sienne brûlée, par exemple). L'idée, c'est ici de mettre en relief les petits détails qui sinon, à une échelle si petite, seraient peu visibles, d'uniformiser les couleurs entre elles et de casser le côté artificiel et "jouet" du modèle. Comme je veux lui donner un côté "sortie d'usine", je ne ferai pas de patine. Mais si j'avais voulu le faire, alors il aurait suffit de moins diluer le lavis (voir de barbouiller le modèle à l'huile directement, puis de nettoyer les parties que je veux moins patiner), de forcer sur les bas de caisse ou encore d'ajouter des touches d'autres couleurs à l'huile par endroit.
Il faudra que ça sèche quelques jours, puis je ferai un léger brossage à sec, toujours avec une peinture à l'huile, blanche cette fois et qui sèche plutôt vite (sinon ça prend des semaines !). Chez Winsor & Newton, on trouve des peintures à l'huile qui sèchent en une semaine (mais elles sont moins couvrantes). Elles sont un peu chères, mais comme on garde le tube pratiquement toute sa vie, pas la peine de chipoter.
L'idée, c'est d'opposer au lavis qui fonce les creux et créer des ombres artificiellement, le brossage à sec qui va illuminer les reliefs et les arrêtes comme le ferait le soleil sur un véhicule réel.
La suite d'ici une ou deux semaines.