Mini-scoop PME - INAUGURATION DU SERVICE VOYAGEUR SUR LA LIGNE DE TRAMWAY LES MILLERETTES-CAUMONT.Quelque part en Normandie.
Les travaux du tramway Les Millerettes-Caumont s'achèvent en cette fin du XIXème siècle. Des essais en ligne ont déjà eut lieu, ainsi que l'inauguration officielle. Mais... La mise en place du service voyageur tarde à se mettre en place, car la firme Carel & Fouchet est en retard pour honorer la commande qui lui a été passé. Dans l'urgence, la direction du tramway fit savoir par voie de presse qu'elle recherchait quelques voitures voyageurs et un fourgon pour le chef de train.
Les tramways de Charlville, dorénavant équipés de motrices électriques, firent savoir qu'ils étaient prêt à se séparer d'une rame et proposaient par la même occasion une puissante 030T allemande, dont ils n'avaient plus l'emploi, et qui serait apte à se jouer du profil en dents de scie de la ligne Les Millerrettes-Caumont, tracée entre plateaux, vallées et zone côtière.
C'est ainsi que ce petit train ce retrouva en Normandie, à la gare des Milerettes, pour son premier essai sur la ligne.
Mais, ce matériel acheté à la va-vite, tracté par une lourde locomotive allemande, ne disait rien qui vaille à l'ingénieur du département. Méfiant, il exigea que ce premier parcours se fasse... A vide, sans passagers !
La compagnie dû s'incliner, le premier convoi se met en route, sifflets et jets de vapeurs, sortant de la gare métrique en traversant le petit bois des Millerettes.
Au lieu-dit la Chapelle, la ligne métrique s'engage sur une voie à 3 files de rails. Ce raccordement avait déjà fait couler beaucoup d'encre... La compagnie de l'Etat s'y opposait pour des raisons de sécurité, alors que les conseillers généraux mettaient en avant les économies réalisées...
Ce lieu est aussi connu pour ses sources, et leur eau lipide, qui attire les lavandières.
Quelques centaines de mètres plus loin, la ligne passe devant le château de la rivière Boudet. Les commères n'en démordent pas, si le propriétaire a accepté que la ligne traverse ses terres, c'est parce qu'il a obtenu un arrêt facultatif au pied du château, en faisant jouer tout son poids de notable politique local et pour ne plus faire en voiture à cheval le mauvais chemin entre les Millerettes-gare et sa demeure.
Le convoi traverse ensuite le pont d'Acquigny. Ce pont est la raison principale de la ligne en trois files de rails, les conseillers généraux refusant la construction d'un nouvel ouvrage, alors qu'un pont ferroviaire existait déjà.
Une entreprise qui n'a jamais acheté une Corpet neuve !!! Est-ce bien une compagnie ferroviaire sérieuse ?!...