Un petit plus, retrouvé au fond du disque dur, mais d'où celà provient-il ? D'un des frères "corbeaux" ?... Effectivement, c'était Fabien
.
Voici
le cahier des charges,lors de la commande de voitures des CdN à boggies, en 1925 :
CHEMINS DE FER DES COTES-DU-NORD
EXPLOITATION
Siège administratif
6 avenue du Palais – SAINT-BRIEUC
Timbre + cachet préfecture
CAHIER DES CHARGES
pour la fourniture de Matériel Roulant à voie de 1 mètre.
CHEMINS DE FER DES COTES-DU-NORD (REGIE DEPARTEMENTALE)
ARTICLE 1ER - Composition du Matériel
La fourniture comprend :
20 voitures à voyageurs à 2 boggies de 40 places assises et 20 places debout sur plateformes, avec frein à vide automatique à 8 patins et commande à vis.
6 fourgons avec compartiment postal, frein à vide automatique, à 4 sabots et commande à vis.
ARTICLE 2 – Dimensions et dispositions principales
Le matériel est destiné à circuler sur un réseau sur lequel la largeur de la voie entre les bords intérieurs des rails est de un mètre (1 m. 00) et la largeur des ornières est au minimum de quatre centimètres (0 m.04)
Le gabarit du matériel est le suivant :
Largeur : 2 m.50 (y compris toutes saillies).
Hauteur au-dessus du rail : au plus 3 m.50 (y compris toutes saillies).
Le matériel roulant devra satisfaire aux règles d’ordre technique relatives à l’unité des Chemins de Fer locaux et des tramways, indiqués dans le tableau annexé à la circulaire du ministre des Travaux Publics en date du 8 Juillet 1908 et modifié conformément à la circulaire du 15 Juillet 1913.
Le matériel devra pouvoir être attelé avec le matériel déjà existant sur le Réseau d’intérêt local dont les caractéristiques principales sont les suivantes :
TAMPONNEMENT CENTRAL
Hauteur de l’axe de tampon au-dessus du rail 0,810
Distance du longeron à l’extrémité de la plaque de choc 0,500
Longueur du boisseau 0,350
Plaque de tamponnement 0,450 x 0,250
ATTELAGE
Hauteur de l’axe de la tige du crochet au-dessus du rail 0,650
Tendeur, longueur de la vis 0,360
Tendeur, longueur de la manille fixée au crochet 0,335
Tendeur, longueur de la manille fixée à la vis 0,250
ESSIEUX
Distance entre les bandages au calage 0,930
Epaisseur du boudin neuf 0,030
ARTICLE 3 – Voitures à voyageurs
CHASSIS & FREIN
Les châssis sont en profilés d’acier doux, assemblés par des équerres en cornières et des goussets en tôle, ils sont munis à chaque extrémité des organes de choc et de traction composés :
D’un tampon en acier avec plateau de 0 m 450 x 0 m 250 avec boisseau en acier coulé de 0 m 350 de longueur et muni d’un ressort spirale.
D’un crochet monté sur ressort spirale, avec tendeur à vis, la longueur de la vis étant de 0 m 360 et celle des manilles fixées un crochet et à la vis respectivement de 0 m 335 et 0 m 250.
De 2 chaînes de sûreté.
Les cadres de boggies sont en profilés, avec plaques de garde en tôle d’acier et ressort de suspension à lames.
Les boîtes à huile sont en fonte avec coussinets en bronze et tampons graisseurs. Les essieux sont en acier avec centres de roues en fer forgé ou acier moulé et bandages rapportés en acier, de 700 m/m de diamètre au roulement.
Le frein est à 8 sabots avec commande à manivelle à chaque extrémité du châssis, les sabots de frein étant du type en Service sur le Réseau. La timonerie est disposée pour être commandée par un cylindre de frein double automatique à vide fixé sous le châssis.
CAISSE DES VOITURES
La carcasse des voitures est en chêne pour les montants brancards et ceinture, en pitchpin pour le battant du pavillon. Les courbes sont en frêne cintré à la vapeur ; le plancher est en sapin avec caillebotis en bois dur, le pavillon est en sapin recouvert de toile enduite.
Le garnissage intérieur est en frises de pitchpin ou pin d’Orégon verni, avec moulures en chêne.
Les châssis de glace sont vitrés en verre double de 1ère qualité ; ils sont métalliques. La manœuvre est effectuée au moyen de tirettes cuir et coquilles.
Chaque baie est munie d’une persienne avec cadre en frêne et lettre en pitchpin pouvant s’abaisser dans la cloison et manœuvrées à l’aide d’une coquille et de tirettes.
Les banquettes et dossiers sont en lame de frêne et pitchpin ou pin d’Orégon alternées, convenablement galbées, avec supports en fer, et offrent 40 places assises.
Au dessus des baies se trouve un porte-bagages, formé de lames de frêne avec supports en acier moulé.
Les cloisons médianes sont pleines et munies de portes à coulisse pleines avec serrures à poignées à cran d’arrêt manœuvrées par une clé de service. Chaque porte comporte deux bandes de frottement en laiton poli. Les serrures sont en laiton poli ou nicklé.
Les plateformes sont ouvertes et entourées d’un tablier en tôle de 1 m/m à 1 m/m ½, avec main courante en bois à la partie supérieure. Deux colonnes en fer et deux consoles soutiennent l’auvent de chaque plateforme. Les ouvertures d’intercommunication sont fermées par des portillons de même hauteur que l’entourage de la plateforme.
L’accès a lieu de chaque côté de la voiture, par un marchepied et un portillon en tôle s’ouvrant du dehors en dedans, muni d’un loqueteau, et à l’aide de deux poignées montoires en fer. Une ouverture dans le tablier, dans l’axe de la voiture, ferme le haut par la main courante montée sur charnière, permet le passage des Agents d’une voiture à l’autre. Une palette en tôle striée fixée au-dessus du boisseau de tampon facilite ce passage.
Des tringles de protection en fer sont fixées contre les châssis vitrés de la cloison séparant la plateforme de la caisse.
Le plancher de plateforme est en chêne non jointif pour faciliter l’écoulement des eaux.
Le panneautage extérieur de la voiture est en tôle galvanisée sur les deux faces et peinte au Ripolin.
ECLAIRAGE
L’éclairage est assuré :
1° par deux lanternes de cloison, placées à l’intérieur des compartiments sur les cloisons extrêmes, avec platines à feux rouge et blanc sur la plateforme.
2° Par deux lanternes plafonniers, placées au milieu de chaque compartiment.
CHAUFFAGE
Le chauffage du système Charpentier est assuré par un appareil à double effet placé sous le châssis de la voiture avec une arrivée d’air chaud réglable dans chaque compartiment.
ARTICLE IV – FOURGONS
CHASSIS ET FREIN
Les châssis sont en profilés d’acier doux assemblés par des équerres en cornières et des goussets en tôle : ils sont munis des mêmes organes de choc, traction et roulement que les voitures.
La suspension est constituée par 4 ressorts à lames reliés aux supports de suspension en acier moulé par des jumelles et axes de suspension. Les ressorts ont une corde de 900 m/m sous tare et constitués par 9 feuilles de 75 m/m de largeur sur 12 m/m d’épaisseur.
Les plaques de garde sont en tôle d’acier avec entretoises.
L’empattement des essieux est de 2 m 50.
Le frein est à 4 sabots, avec commande par manivelle à vis placée sur la plateforme pour les fourgons et par levier à crémaillère pour les wagons.
La timonerie est disposée pour être actionnée par un cylindre de frein à vide automatique et un robinet de secours est placé sur la Plateforme des fourgons.
CAISSE DES FOURGONS
La caisse, à carrossage métallique, est construite avec planches en chêne de 35 m/m, côtés et bouts en sapin de 32 m/m sauf les deux frises du bas des côtés qui sont en chêne.
Le pavillon est en sapin recouvert de toile enduite.
La caisse s’ouvre, de chaque côté, par une porte roulante de même type que celle des wagons couverts.
Sur chaque face est percée une baie à vitre fixe, protégée par un grillage. Dans les bouts, le fourgons s’ouvre par une autre porte pivotante donnant sur la plateforme et par une autre porte pivotante sur la palette d’intercommunication, à l’opposé de la plateforme.
Le COMPARTIMENT POSTAL s’ouvre sur la plateforme par une porte pivotante ; il est éclairé par une baie avec châssis vitré mobile muni d’un store en tissus ventilateur.
L’intérieur comporte : une table à rabat, un coffre à valeur fermant siège, un casier à plis.
Les portes pivotantes sont munies de serrures avec cran d’arrêt, manœuvrées par une clé de service.
Deux lanternes de cloison avec platines à feux rouge et blanc faisant feux de position, sont fixées sur les parois des bouts, l’une éclairant le compartiment postal, l’autre le fourgon.
Le garnissage du compartiment postal est en sapin ; toutes les portes sont pleines.
La barrière de plateforme est un croisillon de fer plat. Les ouvertures d’accès sont fermées par une chaîne de retenue avec crochet.
Une chauffette à briquettes à combustion lente, est disposée sur le placher du compartiment postal.
ARTICLE V – PEINTURE DU MATERIEL
VOITURES
Les châssis, trucks, freins, ferrures, reçoivent deux couches de minium de fer, dont une avant montage et deux couches de noir au vernis.
Les planchers et châssis de caisse reçoivent deux couches de gris ; les tôles à panneaux reçoivent une couche de minium sur la face interne avant la mise en place.
L’extérieur des plateformes reçoit un décapage à l’essence, une couche d’impression, deux couches d’apprêt, un masticage au vernis, une couche de guide, un ponçage, deux couches de Ripolin.
Le panneautage extérieur en tôle reçoit un ponçage au papier verre, un enduit bouche pore, un ponçage, 2 couches de Ripolin et les inscriptions et filet.
Le dessus de pavillon reçoit deux couches de blanc de zinc ; l’intérieur du pavillon est peint à quatre couches de vernis.
Les ferrures de caisse reçoivent, avant montage, une couche de minium ; les faces d’applique des bois recevant ces pièces, ainsi que toutes les faces des pièces de bois doivent être assemblées entre elles, reçoivent une couche de blanc de zinc.
A l’intérieur : les panneaux, banquettes, châssis de glace, sont vernis à 4 couches : les inscriptions intérieures comprenant le nombre de places et les numéros de la classe.
Les inscriptions extérieures sont, sur chaque face : le numéro de la classe, le monogramme du réseau, les numéros et lettres de série et la tare.
FOURGONS
Les châssis des fourgons, ainsi que les membrures métalliques reçoivent une couche de minium de fer et deux couches de noir au vernis.
Les parois en bois reçoivent une couche d’impression en blanc de zinc, un masticage à l’huile, une couche de teinte maigre et une couche de teinte grasse au vernis.
Les inscriptions sont les suivantes :
Sur chaque face les initiales du Réseau, les lettres et numéros de série, l’indication de la charge et de la tare est placée sur chaque face sur le brancard de châssis.
ARTICLE VI – SURVEILLANCE
L’exécution du matériel sera suivie pendant toute la durée des travaux par un ou plusieurs agents du Réseau qui auront à cet effet libre entrée dans les ateliers desConstructeurs des fournisseurs et des sous-traitants.
Les Agents du Réseau peuvent suspendre tout travail qui leur parait pas convenablement fait et s’opposer à l’emploi des bois qui ne sont pas suffisamment secs, ou à la mise en place des pièces qui seraient reconnues défectueuses qui sont déjà placées, quels qu’en soient le nombre et l’importance.
Pour que le Réseau puisse faire procéder en temps voulu aux épreuves des matériaux et à la vérification des pièces fabriquées chez les sous-traitants, s’il y a lieu, le constructeur devra adresser au DIRECTEUR, en temps opportun, copies des commandes remises à ses fournisseurs ou sous-traitants. Ces copies doivent être en triple exemplaire et indiquer les dates de livraison.
ARTICLE VII – QUALITE DES MATERIAUX ET CONDITION D’EXECUTION
Tous les détails de construction et d’assemblage seront exécutés suivant les règles de l’art. Toutes les matières employées seront respectivement de la meilleure qualité en usage, ou égard à leur emploi, pour chaque des parties du véhicule.
Tous les bois seront secs et exempts de nœuds vicieux flêche, aubier, roulures et autre défauts de nature à compromettre la solidité de la construction.
Tous les bois qui ne seraient pas dans un état de siccité convenable seraient soumis à dessication progressive avant leur emploi.
Les fers, fontes, aciers profilés et aciers moulés employés dans la construction seront comme qualité, définis par la spécification technique et cahier des charges unifiés desChemins de Fer Français pour les fournitures correspondantes.
ARTICLE VIII – LIVRAISON ET RECEPTION PROVISOIRE
Les véhicules seront livrés sur wagons en gare de Saint-Brieuc avec boggies ou pièces, gênant pour le passage du gabarit, démontées le déchargement et la mise sur rail de 1 mètre, seraient effectués par les soins du Réseau.
Les 20 voitures et les 6 fourgons seront livrés dans les huit mois suivant la commande.
Il sera procédé par les Agents du Réseau, dans les Ateliers des Constructeurs à une réception provisoire des véhicules entièrement terminés et peints.
Cette réception ne pourra être effectuée que trois jours au plus tôt après l’achèvement de la peinture et des inscriptions.
Le Constructeur s’engage expressément à ne plus faire sortir les véhicules de ses ateliers avant que la peinture soit arrivée à un état de siccité parfaite.
Les véhicules seront ensuite essayés sur des voies d’Exploitation bien établies sur le Réseau auquel ils sont destinés, en présence du Constructeur ou de son représentant. Les voitures et fourgons seront attelés à des trains marchands à différentes vitesses.
Les véhicules devront, pendant ces essais, fonctionner avec facilité et donner de bons résultats.
Les véhicules dont les essais seront satisfaisants seront reçus sauf le délai de garantie, cette seconde réception sur le Réseau sera constatée par un procès-verbal.
Les véhicules qui, lors des essais seraient reconnus défectueux dans leurs parties et leur ensemble, seront refusés ; ils devront être remis en état par le constructeur et soumis à une nouvelle réception.
Les frais de combustibles et autres relatifs aux essais de la réception dans les ateliers seront à la charge du constructeur : ceux relatifs aux essais de réception sur le Réseau seront à la charge du département.
ARTICLE IX – GARANTIE ET RECEPTION DEFINITIVE
Malgré les réceptions provisoires en usines et sur les Réseaux, le constructeur reste responsable de la bonne exécution de la fourniture jusqu’à la réception définitive.
La réception définitive n’a lieu qu’après un délai de garantie de 6 mois après la mise en service et sauf le cas où de grandes réparations seraient nécessaires par des vices de matières ou de construction. Dans ce cas, le délai de garantie sera prolongé d’une durée égale à celle de l’immobilisation de la machine ou du wagon.
Le constructeur sera tenu de rembourser au Réseau toutes les dépenses faites pour remplacer, réparer ou rectifier pendant le délai de garantie, les pièces mal exécutées et celles qui viendraient à s’avarier par suite de la mauvaise quantité ou de vices dans l’exécution ou dans le montage. La responsabilité du constructeur est limitée à cette obligation. La preuve des vices ou défaut est à la charge du Réseau.
Le Constructeur décline toute responsabilité pour rupture ou avarie de pièces, due à un accident, à un manque d’entretien ou à toute autre cause de ce genre, de même que pour l’usure normale des pièces.
La garantie souscrite par le Constructeur n’autorise pas le Réseau à une retenue sur les paiements ou à retarder ceux-ci.
ARTICLE X – PAIEMENTS
Pour le matériel à construire, les paiements seront faits :
1° - TROIS DIXIEMES (3/10) après l’approvisionnement des principaux matériaux de construction dans les ateliers du Constructeur ;
2° - TROIS DIXIEMES (3/10) après la mise sur roues dans les ateliers du Constructeur.
3° - DEUX DIXIEMES (2/10) au fur et à mesure de l’expédition des véhicules.
4° - UN DIXIEME (1/10) après la réception provisoire sur le Réseau et au plus tard deux mois après le précédent paiement.
5° - UN DIXIEME (1/10) à l’expiration du délai de garantie.
Le Département se libèrera des sommes dues en exécution du marché à passer en se faisant donner, conformément aux dispositions du décret du 20 Juin 1916, crédit à la Banque, qui sera désignée par le fournisseur à charge par elle d’en imputer le montant au compte ouvert dans ses écritures au Nom du dit fournisseur.
ARTICLE XI – DROITS DE BREVETS
Les prix stipulés dans les propositions comprendront tous les droits de brevet quelconques qui pourraient exister tant sur l’ensemble de certains véhicules, que pour quelques pièce que ce soit entrant dans la construction.
Ces droits resteront entièrement à la charge du Fournisseur qui garantie le département contre toute réclamation à ce sujet.
ARTICLE XIII – FRAIS DE TIMBRE ET D’ENREGISTREMENT
Les frais de timbres et d’enregistrement du marché à passer à la suite du présent concours et des pièces annexes seront à la charge des Fournisseurs.
Dressé pour être joint à la soumission en date du 29 Décembre 1924.
1 mot ajouté
signature
Lu et approuvé
cachet Paris-Aubevoye
Signature
Lu et approuvé
Cachet CdN – Le Directeur
Signature
Lu et approuvé
Cachet Le Préfet 3 Juillet 1925
Signature
Une entreprise qui n'a jamais acheté une Corpet neuve !!! Est-ce bien une compagnie ferroviaire sérieuse ?!...