Oui, il arrive qu'un accident entraîne la destruction d'un ouvrage classé ou inscrit, généralement le feu ou une violente tempête. Souvent, ça ne sert que de prétexte.
Par contre, lorsqu'il suffirait d'un seau de mortier pour sauver un ouvrage* et qu'on attend des années que ça empire, là ça me fait tousser.
Ce qui me fait râler, aussi, c'est le fait de laisser un bâtiment "sans surveillance", qui est progressivement dépecé en toute impunité voire au vu et au su de beaucoup de monde par des vandales, et on arrive à un tel point qu'il n'est "plus sauvable"...
"Aider l'état", c'est un peu l'objectif du Loto et de la Fondation du Patrimoine, qui va sans doute permettre de sauver, entr'autres, le viaduc des Rochers Noirs des tramways de la Corrèze, dans un tel état qu'il est aujourd'hui interdit à tout circulation même piétonne !
viewtopic.php?f=4&t=12308&p=455497&hilit=rochers+noirs#p455497Je rappelle tout de même qu'il a fallu que Stéphane Bern pousse une violente quinte, ce qui ne semble pas être son habitude, car l'État voulait faire main basse sur une grande partie du pognon... et pas pour sauver des monuments !
* Ça a été le cas de l'abbaye des Châteliers, chez moi, où le pignon frappé par la foudre (des malfaisants avaient volé le câble du paratonnerre) aurait pu s'écrouler alors qu'il suffisait de replacer 3 pierres, tombées au pied de la façade.
Mais la mairie avait ordre de ne rien faire car l'abbaye est classée.
Heureusement, le nécessaire a été réalisé... 2 ou 3 ans après !
Mais entretemps le pignon s'était fendu et ça a certainement coûté beaucoup plus cher...