Compagnie du BLANC - ARGENT

[242TE66]

Sans doute une des mesures prises pour simplifier et réduire le coût de construction, comme le pare-brise plat des 2CV ou des 4L. Je ne les trouve pas laids, juste un peu austères, mais il est vrai qu'ayant emprunté un OC1 (*) en 1964 de Huelgoat-Locmaria à Carhaix, je le trouvais beaucoup plus moderne d'aspect que l'OC2 (Carhaix - Châteaulin-Embranchement). Sur le Decauville DXW pris le même jour entre Châteaulin et Telgruc, et toujours avec le vélo en bagage accompagné, j'avais remarqué les vitres teintées (enfin, celles qui n'avaient pas été remplacées) et mon père pensait bien que c'était un matériel destiné aux colonies, mais nous ignorions qu'il s'agissait de l'Indochine.

(*) Je ne savais pas qu'il s'appelait comme ça à l'époque, ni que c'était une production des usines automobiles De Dion Bouton )

242TE66

[Patrick ze rabbit Deludin]

Oui ça doit être un problème de coût et d'emboutissage à la presse de tôles les plus planes possible.

Les courbes dans les angles des bas de caisse nécessitent également un gros travail de soudure et de préparation des tôles, qui ne sont pas soudées bord à bord mais soyées :
"Soyage : Opération de double-pliage d'une tôle plane, à l'issue de laquelle on obtient deux plans parallèles décalés d'une distance du même ordre de grandeur que l'épaisseur de la tôle", qu'i dit, le dico.
Ce qui évite les couvre-joints où là, les tôles sont bord à bord.

Cela demande de la main d'œuvre ou du temps, le soyage de grandes longueurs se faisant à la presse et non ponctuellement à la pince à soyer :

Ceci étant dit, l'OC1 comme l'OC2, et presque toutes les "caisses carrées", comportent ces angles inférieurs où plusieurs courbes se rejoignent...
Mais elles sont moins prononcées sur l'OC2 (rayons pour courts).
La marque avait fait plus carré et sans soyage, pour un moindre coût, là c'est certain :

De Dion ML.jpg (31.81 Kio) Vu 977 fois

Quant aux vitres, il n'y a que récemment qu'elles sont cintrées : voir le montage sur les Billard A80.
Alors .

[rms olympic]

Concernant les autorails De Dion, type "OC.1", j'avais eu deux occasions de voyager à leurs bords : en été 1965, avec le X.157, également (!) sur Huelgoat à Carhaix et, hélas, je n'ai eu qu'une seule autre occasion d'en emprunter l'autre OC.1, entre Noyelles et Cayeux en automne 1972, époque où la faiblesse du trafic marchandises sur la CFTA avait contraint à utiliser les deux autorails en remplacement d'une rame tracté du MV. Le X.158 roulait ce jour là et, suite à un retard important du train SNCF en provenance de Amiens, le "158" fila bon train avec une parfaite stabilité, surtout entre St Valery et Cayeux. Dans ces deux cas, ces utilisations, en ligne et à bonne allure (60 à 70 KM/H), m'avaient permis de constater de bonnes qualités de ces autorails, ex CdN de 1937 et modernisés par la SE vers 1960.
Par contre, pour les "OC.2", je me suis déjà exprimé sur leurs suspensions, mal adaptées aux sinueuses lignes du RB (et, meilleurs sur le BA, moins sinueux), il faut reconnaitre qu'ils sont plus rustiques question aménagements : simple banquettes rembourrées sur les OC.2, alors que les "OC.1" étaient équipés de sièges fauteuils et, de plus, malgré la longueur de certains trajets, il ne fut pas jugé utile d'équiper les "OC.2" de toilettes, contrairement à ceux ex CdN. Seul avantage, question accès pour les "OC.2", c'était des portes coulissantes plus sécurisantes, que les portières battantes des OC.1, mais qui d'ailleurs furent modifiées en coulissantes lors de leurs GRG vers 1960 à Carhaix.

[Patrick ze rabbit Deludin]

Côte à côte, on imagine bien les différents rayons et jonctions de courbures :

On peut même envisager le nombre de tôles qui ne doit pas être le même.
(Photo Wiki, les 2 préservés par l'ACFCdN).
Les 202, je le connais bien : nous l'avons poncé, préparé et peint il y a... ouuuuuh...

[Didierd]

De Dion-Bouton ne consacrait probablement pas la même recherche d'esthétisme à ses autorails qu'à ses voitures automobiles. Autorails plutôt considérés comme des véhicules industriels.

Mais dans le milieu des amateurs de chemins de fer, la notion d'esthétisme reste très subjective, et c'est parfois les engins les plus "moches" qui rencontrent le plus de succès.

Va comprendre Charles !

Didier.

[Storm]

Oui, d'où ma remarque du dessus Perso, j'ai toujours trouvé "couillon" la dissymétrie des bogies de l'OC1... D'ailleurs, il y a une raison mécanique ou c'est un délire de designer?

[L'Amiral]

De fait, c'est effectivement une question de gout, on peut aimer Mozart, et pas du tout Verdi. Ou détester le cubisme, et adorer les impressionnistes, sans aimer Rubens. C'est justement ce qui fait la richesse des débats.

[YVES]

Pourquoi les OC 2 ont ils ces façes AV et AR aussi laides? Les OC 1 sont nettement plus élégants et relativement modernes.

Attention, l'OC1, quel qu'il est préservé au CFBS, à vu sa tolerie complétement refaite lors d'une grande révision sur le RB. C'est particulièrement visible au niveau des fenêtes.
Les OC2 sortent d'usine après la seconde guerre mondiale, à un moment ou il encore important d'économiser sur les matières premières.

[Gallavael]

Pour le coup je préfère largement le look des OC2. Comme quoi il y en a pour tous les gouts !

[L'homme du pire caddy]

Oui ça doit être un problème...d'emboutissage à la presse de tôles...

Juste une hypothèse, De Dion avait-il à cette époque les moyens techniques pour emboutir ces tôles sans investir outre mesure pour une petite série : on est largement au-dessus des dimensions usuelles de l'industrie automobile ???

Il faut, à ce propos, rappeler que les OC1 et les ND du Vivarais ont été carrossés à l'extérieur.

D'où ma question : y a-t-il eu emboutissage ou, comme l'auraient fait les carrossiers, soudage bout-à-bout° de tôles planes, de tôles roulées et de petites pièces "bouche-trous" mises en forme ???


Pierre.

° ou soyées pour faire plaisir au Lapin.

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[pelican]

Il y en a un qui est moins moche que l'autre,(lequel ??) mais ils sont adorables ...

[Patrick ze rabbit Deludin]

Il faut, à ce propos, rappeler que les OC1 et les ND du Vivarais ont été carrossés à l'extérieur.
Pierre.

Le manque de moyen est peut-être effectivement la raison.
Et la sous-traitance à des entreprises capables de cintrer la grande face avant de l'OC1, le toit raccordé sans gouttières et courbe dans les 2 sens (pas sur l'OC2, le dessus est "plat" et il y a une gouttière périphérique pour cacher le raccord avec les flancs), les pièces d'angle, etc.
Pourtant on ne peut pas parler de série puisqu'il n'y a eu que deux OC1 contre six pour l'autre.
De plus, comme signalé, l'OC2 a été prévu à l'économie.

[L'homme du pire caddy]

Pourtant on ne peut pas parler de série puisqu'il n'y a eu que deux OC1 contre six pour l'autre.
De plus, comme signalé, l'OC2 a été prévu à l'économie.

Oui, bien sûr, ce que je voulais dire, c'est que le recours à des carrossiers ou à des fabricants ferroviaires (Carde pour les OC1) permettait de réaliser, surtout à l'unité, des formes plus complexes, ceux-ci possédant pour les premiers la compétence en travail manuel et pour les seconds l'équipement pour travailler des pièces de plus grande longueur.

Suis-je arrivé cette fois à me faire comprendre par le Lapin ???
L'avenir nous le dira !!!


Pierre.

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[rms olympic]

A confirmer toutefois, mais différé avec la situation générale, puis la déclaration de guerre, il semblerait cependant que d'autres autorails type "De Dion-OC.1" avait été sérieusement envisagée, mais ne pu aboutir hélas !

[Patrick ze rabbit Deludin]

Suis-je arrivé cette fois à me faire comprendre par le Lapin ???
Pierre.

Ben euh, j'ai pas dit le contraire...