Les Chemins de fer du CAMBRÉSIS

[YVES]

LES CHEMINS DE FER DU CAMBRÉSIS.

Pierre Chevalier, Alfred Lambert et Louis Rey forment en 1878 la Société des Chemins de Fer du Cambrésis et demandent la concession d'une ligne Cambrai-Catillon, qui fut complétée par la ligne Denain-Caudry-Saint Quentin, construite en plusieurs étapes de 1882 à 1904.
Le plan des lignes du réseau forme une croix, dont les quatres branches se croisent à Caudry, où sont situés les ateliers centraux. Le Nord est un département à haute densité ferroviaire, solidement maillé par les voies NORD/SNCF, les lignes secondaires en voie métrique ou en voie normale (je ne citerai que le fameux Boisleux-Marquion), sans compter les lignes des charbonnages. La ville de Cambrai s'y positionne comme un véritable "hub" ferroviaire, au carrefour tant des voies normales NORD/SNCF, ou secondaires qu'en voie métrique (Cambrésis, plus S.E.-Nord).

Le Cambrésis, un réseau en cours de construction (1887) - carte : échelle 1/320000ème.

Toutefois, la mémoire des chemins de fer du Cambrésis est sélective.
Ce réseau a été largement visité par les amateurs, tant français que britanniques (voyage de la SNCF-Society en mai 1959). Or, seule la ligne Caudry-Denain était toujours active, elle ne fut fermée aux voyageurs que le 16 octobre 1960, et aux marchandises le 31 décembre suivant.
De fait, la gare de Caudry fut le centre d'attraction des photographes, attirés par les puissantes et les plus modernes locomotives des chemins de fer secondaires français : les 141T Corpet n°40, 41, 42, livrées en 1948.
Vous remarquerez aussi que cette mémoire photographique est sélective, les 141T sont toujours photographiées tractant la rame du train ouvrier Caudry-Denain, jamais pendant la campagne betteravière en tête d'une rame complète de tombereaux.
- Train Caudry-Denain, en tête la 141T n°42 (Corpet numéro d'usine 1926) - photo SNCF Society, du 01.06.1959, coll Testu.

Je vous proposerai donc une balade ferroviaire sur la partie "oubliée" du Cambrésis : la ligne Cambrai-Caudry-Catillon.
Sources historiques, consultables sur Gallica :
2 articles de Louis Rey, ingénieur Conseil du Cambrésis, décrivant le construction de la ligne Cambrai-Catillon.
- Revue Générale des Chemins de fer, Janvier 1887 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... e%20fer%22
- Revue Générale des Chemins de fer, Mars 1887 :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3521253g
Sources principales :
- Les petits trains de jadis, Nord de la France. Henri Domengie, José Banaudo,
- IGN, sites : remonter le temps et géoportail.
- Cartes topographiques diverses. Je tiens à souligner la qualité de la numérisation des cartes téléchargeables sur le site des Bundesarchiv :
https://invenio.bundesarchiv.de/invenio/main.xhtml
Sur le Net, un Ebook, avec de nombreuses CPA colorisées :
- Jean-Claude Defer, "Cambrai, la ville aux 4 gares - suvi du tramway Cambrésien" :
https://www.calameo.com/read/0002461683af4b5094c4c

[Beyer-Garrat]

Tyrphon avait initié un fil englobant les cf du Cambrésis.

http://www.passion-metrique.net/forums/viewtopic.php?f=2&t=3199&hilit=cambresis

Il serait peut être intéressant de grouper les deux fils ?

[YVES]

Ce que je souhaite présenter est spécifiquement centré sur les Chemins de Fer du Cambrésis.
La partie "Dans l'Aisne (mais pas que), Cambrésis, Nord-Est etc.", que j'ai beaucoup aminé, ressemble à un joyeux tutti-futti, dont la partie rattachée à l'Aisne s'explique par la section de ligne du Cambrésis Le Catelet-Saint Quentin.
Comme ce nouveau fil de discussion connaitra des prolongements, par exemple la ligne Caudry-Denain : autant ne pas tout mélanger et faire un fil de discussion dédié. C'est d'ailleurs ce qui 'est arrivé pour les C.S.A., avec 18 pages de discussions !!!
viewtopic.php?f=2&t=12957&hilit=CSA

[YVES]

CAMBRÉSIS - LA LIGNE CAMBRAI-CAUDRY-CATILLON SUR SAMBRE.

La ligne Cambrai-Caudry-Catillon sur Sambre est construite en deux étapes :
- Le 15 aout 1881 : Cambrai-Le Cateau Cambrésis.
- Le 1 mai 1886 : Le Cateau Cambrésis-Catillon sur Sambre.
Longue de 35 Km, la voie est établie en accotement le long de la N39, l'actuelle D-643, la ligne fut concédée sous le régime des tramways sur route. On remarque aussi la voie métrique est doublée au Sud par la ligne NORD/SNCF, de Cambrai à Caudry. Le profil de la ligne est facile, tracé sur un plateau, les rampes ne dépassent jamais plus de 23 pour mille, et sauf rares exceptions, les courbes font au minimum 100 m de rayon.
La ligne, avant 1914, dispose d'une bonne desserte, 5 AR par jour :
- 3 trains Cambrai-Caudry-Catillon.
- 2 trains Cambrai-Caudry.
Le 17 mars 1934 le Cambrésis cesse l'exploitation ferroviaire voyageur de la ligne Cambrai-Catillon. Les autorails sont remplacés par des bus. La même année, la section Cambrai-Awoingt est définitivement abandonnée. Finalement, le 1er septembre 1951, le service marchandise entre Awoingt, Caudry et Catillon cesse. C'est la fermeture définitive de la ligne, dont la survit devait dépendre de la campagne betteravière, pour l'approvisionnement des râperies, sucreries et distilleries bordant la ligne.

Cette balade ferroviaire comportera 3 étapes, qui correspondent aux 3 sections de la ligne.
- Catillon-Le Cateau.
- Le Cateau-Caudry.
- Caudry-Awoingt
- Terminus : Cambrai Cambrèsis.

[YVES]

LA LIGNE CAMBRAI-CAUDRY-CATILLON SUR SAMBRE.
1 - SECTION CATILLON - LE CATEAU CAMBRESIS.

Pk 35 - CATILLON.
Pas la peine de chercher...

La gare est restée quasiment inchangée dans son architecture depuis sa construction.

Mais la place de la gare n'accueille plus de voyageurs.

Le plan de voie reste un mystère... Si un lecteur disposait d'une information ou d'une source, ce serait très utile.
L'ancienne cour des marchandises est devenue une aire de repos pour les camping cars, fréquentée par les pêcheurs du canal (juste à droite, sur la photo).

. Son emplacement devait sans doute permettre des échanges avec les péniches.
Les CPA donnent peut d'informations. ici, on voit juste la voie principale, le long du BV et un évitement pour permettre les remises en tête.

Seul un wagon tombereau stationne sur un bout de voie...

Enfin la gare était un terminus, donc elle disposait d'une remise. Mais où ?...
Ce bâtiment pouvait-il être l'ancienne remise, reconstruite en parpaings ?

En fait, la halle était quasiment accolée à la station, laissant peut-être juste la place pour une plaque tournante.

Attention ! Train MV au départ pour Caudry !!!
Il est tracté par une "petite" Corpet. Elle dispose d'une cloche à vapeur et du double tamponnement. Ce double tamponnement était aussi en usage sur les lignes ILNF Le Catelet-Bohain-Guise, la ligne Nord métrique Guise-Hirson, en contact à Wiége-Faty-Romery avec la ligne de la Thiérache des CDA Vervins-Liard, aussi équipé du double tamponnement. Cet équipement fut abandonné après la première guerre mondiale. Enfin, sur la caisse à eau droite de la machine, comme sur toutes les locos du Cambrésis au moins jusque 1914, on remarque un losange de signalisation. Quelle couleur ? quelle fonction ? Mystère...
Départ !
La voie quitte Catillon en évitant par le nord l'agglomération, passe sur un ponceau, puis se rabat directement vers la N39, au lieu dit La Gard.

PK 33,1 LE GARD
Le Gard est un simple point d'arrêt. Il ne dispose d'aucun bâtiment et sa position exacte sur le terrain est difficile à préciser.
Il a été créé pour desservir une distillerie/sucrerie, qui disposait d'un embranchement privé.

la caméra grand angle de google street view permet de mieux appréhender le site actuel. La distillerie est devenue une friche industrielle.

Ensuite, en direction de Basuel, sur le flanc nord de la N39/D643, on retrouve facilement l'ancienne plateforme de voie en accotement.

[YVES]

Pk 30,7 BASUEL.
A Basuel, la voie contourne le village par le Nord.

Tant au niveau de ses dimensions...

... ou de son architecture et de son plan de voie, Basuel est caractéristique des petites station du Cambrésis.
Une gare sans étages, à deux portes, sans logement accolé, juste 2 voies. Remarquez le taquet anti-dérive sophistiqué sur la voie d'évitement.

Aujourd'hui, rue d'Ors, l'emplacement de la gare est occupée par une entreprise.

A la sortie Ouest de basuel, se situait la halte de la Clef d'Or, a cet endroit la voie traversait la chaussée et passait côté Sud de la N39/D643.
Poursuivant sa route en direction de Caudry, le Cambrésis croisait, sous un passage inférieur, la ligne NORD/SNCF provenant du Cateau-Cambrésis et se dirigeant vers Landrecies.

[YVES]

Pk 25,2 LE CATEAU-CAMBRÉSIS.

Le Cateau-Cambrésis est la première agglomération importante que croisent les voies du Cambrésis. En 1911, la ville compte 10 212 habitants, avec une industrie textile en expansion. C'est ici que commença la saga de le famille capitaliste Seydoux, d'abord avec le textile, puis les chemins de fer (C.S.A.) et bien plus tard le cinéma. C'est aussi la ville natale de Henri Matisse.
On pourrait s'attendre à ce que la ligne du Cambrésis se dirige droit vers la gare NORD, qui génère les flux de marchandises et de passagers. Or, face au Cambrésis, la statégie habituelle du NORD qui consistait à capter les flux en faisant de ses gares les têtes de lignes des compagnies secondaires, en signant des accords de communauté, semble avoir échoué. Le Cambrésis fait gare à part, à l'exception notable de Denain.
Au Cateau, cela aboutit à une situation géographique compliquée...

Dans les faubourgs Est de la ville, le Cambrésis amorce une large courbe vers l'Ouest. Ses voies passent sous la ligne se détachant de la gare Nord du Cateau, en direction de Solesme. La ligne est aujourd'hui déferrée, mais les culées du pont sont toujours visibles.

Avant la première guerre mondiale, sur le même tronçon de voie.

Une photo oblique HD basse altitude de l'IGN, réalisée le 27.08.1958, à partir de leur B17 photographique (on voit l'ombre sur l'original...), permet de correctement spatialiser le site.

Le point nodal du réseau correspond à la bifurcation, à proximité de la rue du pont Fourneau. De là arrivaient ou partaient les voies vers Catillon et Caudry.

C'est aujourd'hui un espace où les plateformes de voies ont été transformées en sentiers de randonnée. Sur la gauche coule la Selle.

Sur l'autre rive, on découvre une piscine (influences arts déco ?...) qui jouxte la salle de gymnastique donnant sur la rue.

Avant d'aller plus loin, suivont la plateforme de voie en direction Caudry. Au bout de quelques centaines de mètres, nous arrivons sur un pont.

Nous sommes à l'endroit où les voies se séparaient.

Pas trés loin, une cabane trés ferroviaire, peut-être un abri pour l'aiguilleur, un surveillant des voies ou les cantonniers ?

L'embranchement vers la gare Nord, uniquement destiné aux marchandises ne fut pas reconstruit après la première guerre mondiale, et il fut déclassé en 1930. Question : quel était le volume du trafic marchandise ???
Toutefois, cet embranchement reste bien visible sur les photos aériennes - cliché de 1940, par temps de neige, le raccordement est sur la gauche de la photo.

Passons la gare NORD/SNCF... Elle a bien perdu de sa superbe !!!
Retour à la bifurcation et départ vers la gare de Cambrésis du Cateau, rue des digues où la voie était posée sur le côté droit de la chaussée.

Avant d'arriver à la gare, une petite pensée pour Cloclo. L'endroit lui plairait !

Nous voici devant... LA GARE !
Une grille grisatre et rouillée, un terrain vague...
Le lieu n'a pas changé depuis 2008.

Mais il est toujours aussi bien gardienné .

Remontons le temps.
Pourquoi le Cambrésis a-t'il installé sa gare dans cet endroit enclavé et somme toute exigu (la parcelle, sur le plan cadastral mesure moins de 140 mètres) ? Tout simplement peut-être car nous sommes sur une ligne tramway. La gare est juste à quelques centaines de mètres du centre-ville. Le chemin de fer pourrait avoir cherché à se rapprocher de sa clientèle.

Les installations d'origine sont modestes.
Un BV 3 portes, sans logement accolé.
Des voies courtes. Derrière la 030T Corpet, on compte un couvert et quatre voitures qui occupent presque toute la longueur des voies. Tout au fond, je ne pense pas que ce soit un aiguillage triple, les trois voies à quai convergent peut-être vers une simple plaque tournante. Les garages semblent restreint, 2 impasses au bout des voies de droite et de gauche, plus une 3ème face au photographe. Par contre, sur les CPA aucune remise n'apparait. Existait-elle ? Où est-elle située ?... Un plan détaillée de la gare du Cateau serait appréciable.
Départ direction Caudry !!!
La ligne rencontre sa seule difficulté. La gare est dans la vallée, à environ 90 métres. Il lui faudra escalader une vingtaine de mètres pour arriver sur le plateau. Pas de quoi effrayer un mécano jurassien !
Nous arrivons au sommet de la rampe, faubourg de Cambrai, où à proximité un point d'arrêt était implanté au Pk 23,3.

Le p'tit train du camberlot poursuivra son chemin !
Affaire à suivre...

[Patrick ze rabbit Deludin]

Oui, on dirait bien une plaque à triple entrée avec une voie en continuité derrière.

Je ne vois pas de leviers d'aiguillages (ils sont "bien présents" ailleurs), mais on voit souvent ce que l'on veut voir, surtout étant donné la piètre qualité de mon agrandissement.

[YVES]

Si vous voulez faire du Cambrésis en modéle réduit, la gare du Cateau, avant la première guerre mondiale, est un choix séduisant :
1) Gare avec un plan de voie simple, une plaque tournante en bout de faisceau des voies (les modélistes aiment bien), les dimensions réduites (160/180 cm).
2) Une rue de ch'nord, de la brique, avec une voie sur la chaussée, et au premier plan la rivière la Lesse. La scène est bien étagée.
3) Une sortie en coulisse, au niveau de la bifurcation, avec 3 itinéraires possibles, multipliant les possibilités de jeu.
Donc, 3 caissons modules, pour un réseau sympa, de taille raisonnable.

[FRANCOIS19]

Je m'interroge sur les attelages :

Sur les cartes postales en gare du Cateau, la locomotive a un attelage à choquelle centrale et double tamponnement, plus courant en "voie normale" que sur le matériel métrique.
J'ai cru un moment que les wagons étaient dépourvus de tampons, mais en cherchant bien on les aperçoit sur les wagons en gare.
Sur la photo de 1959, on voit clairement un tampon central, habituel en métrique.

Est-ce bien le même réseau ? Le système a-t-il changé entre les dates des deux photos ?

[YVES]

Oui, le tamponnement et les attelages ont changés après la première guerre mondiale, le double-tamponnement a été abandonné au profit du tampon central.
La preuve par l'exemple.
Préservé dans le jardin d'une gare, l'ultime couvert K du Cambrésis. Sur la traverse de tamponnement, on distingue le tampon central et de part et d'autres les deux trous des anciennes fixations du double-tamponnement.

Il faut ajouter que cet attelage est l'invention de deux ingénieurs, Messieurs Chevalier et Rey, qui sont aussi les concessionnaires du réseau du Cambrésis. Monsieur Chevalier construisit dans ses usines les voitures et les wagons de la ligne Cambrai-Catillon.
- APPAREIL DE CHOC ET DE TRACTION SYSTEME CHEVALIER ET REY :
Description et schéma dans le n° de juin 1881, p. 496 de la Revue Générale des Chemins de Fer : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... p/f60.item

[boston]

Bobjoir
Le regretté J Bazin a consacré en 1952 un reportage consacré aux chemins de fer du Cambrésis
Le bureau vaudois d'adresses a également publié une série de photos des CFC avec une photocopie du Choix de ....1934.......

[FRANCOIS19]

Oui, le tamponnement et les attelages ont changés après la première guerre mondiale, le double-tamponnement a été abandonné au profit du tampon central.
La preuve par l'exemple.
Préservé dans le jardin d'une gare, l'ultime couvert K du Cambrésis. Sur la traverse de tamponnement, on distingue le tampon central et de part et d'autres les deux trous des anciennes fixations du double-tamponnement.
[ Image de la galerie ]

Explication parfaitement claire, merci !

Cela entraîne une autre remarque : j'avais lu que la structure du châssis d'un wagon en "voie normale" était adaptée au type d'attelage et de tamponnement et que c'était une des difficultés pour abandonner l'attelage par double tamponnement et choquelle centrale au profit d'un attelage automatique central (traction au centre de la traverse et poussées aux extrémités -> traction et poussées au centre)... il semble que cela n'a pas gêné dans le cas de la voie métrique.
Il est vrai qu'on connaît le même genre de changements en voie de 60 (nous avons aux Chanteraines une loco qui est arrivée avec des tampons que nous avons dû supprimer puisque nous avons un attelage à barre et personne ne s'est posé de question, nous avons juste réutilisé les trous de fixation des tampons pour boulonner les crochets de chaînes de sécurité) !

[YVES]

A mon sens, il y a eut plus compliqué encore sur un réseau voisin...
Les militaires avaient imposé aux C.A. (Ardennes) l'écartement de 800 mm, pour gêner l'exploitation du réseau par l'envahisseur Allemand.
Cela ne marcha pas... Les Allemands firent venir et exploitèrent des 040T Orenstein & Koppel de Haute-Silésie à voie de 785 mm.
Or, lors de la reconstitution du réseau, après 1918, il est décidé de reconstruire toutes les voies secondaires ardennaises en métrique. Les CA entreprennent donc de "passer" toute une série de voitures et de wagons de l'écartement 800mm en 1000mm.
Mais ceci est une autre histoire, nous en reparlerons à l'occasion (par exemple, lors d'un reportage sur la ligne de la Semoy).

Je voudrais simplement rappeler que le Cambrésis n'est pas le seul exploitant à avoir fait ce choix du double-tamponnement avant 1914. C'était aussi celui de la Cie du NORD (et de ses belles Décapod métriques SLM) pour sa ligne Guise-Hison, L'ILNF et sa ligne Le Catelet=Bohain-Guise (affluent du Cambrésis au Catelet). Les CDA et leur ligne de la Thièrache aussi : on reconnait les 130T Corpet Aisne affectées à Vervins-Liard au premier coup d'oeil, leur traverse avant porte à droite et gauche 2 trous, témoins du double-tamponnement, appliqué en usine chez Corpet. D'un point de vu théorique, cela signifie que le matériel marchandise pouvait être interopérable entre ces réseaux, mais le fut-il en pratique, cela reste à prouver...

[130T]

Mais alors , les CA c 'était presque du Oe .....