V.60 Sté Coloniale des Chaux et Ciments de PORTLAND Marseill

[Ae4/7]

superbes installations et informations ! Mais qui pouvait donc (à l'époque) envoyer des cartes postales de ... fours à chaux ?

[Tyrphon]

C'est tout aussi impressionnant que des ruines de châteaux forts, et pour moi tout aussi admirable !
En outre, à une époque où les gens n'avaient pas d'appareil photo et ne voyageaient guère, on éditait des cartes postales sur tous les sujets : usines, restaurants, mairies, cimetières... et même des lieux aussi banals que les gares!
Ça permettait aux expéditeurs de montrer leur cadre de vie.
Ce genre de carte a malheureusement disparu avec le développement de la photo individuelle, où chacun a pu photographier ce qui l'intéressait... et qui souvent se limitait à des vues familiales, et c'est bien dommage pour les amateurs de vieilleries dans notre genre.

[YVES]

[L'Amiral]

Nous ne sommes pas des amateurs de vieilleries, mais des gens qui valorisent et diffusent des valeurs techniques anciennes.

[sirius18]

Un fil passionnant et très bien documenté!

[Patrick ze rabbit Deludin]

J'en ai encore en réserve, mais pas le temps

Sous le réservoir.
On voit le garde-corps de la plate-forme en arrière plan.
Cela dit, je suppose que d'autres ont aussi trouvé des choses.

Pour l'accès en haut du viaduc, et juste à partir des vues aériennes et de Stritviou, je pense qu'il doit être possible de monter sur le viaduc par l'arrière.
Et puis peut-être que Lafarge l'autorise, ou que l'entreprise n'en est plus propriétaire ?
Il me semble qu'il y a un projet ...

[Tyrphon]

Nous ne sommes pas des amateurs de vieilleries, mais des gens qui valorisent et diffusent des valeurs techniques anciennes.

Allons, il faut savoir pratiquer l'auto-dérision! Les British sont très forts dans ce genre d'exercice, qu'ils nomment "humour" . (voir le film "Ridicule", de Patrice Leconte)
Je suis très fier de proclamer que je "joue au petit train" et que je suis amateur de "petits mickeys". Si des gens en profitent pour m'enfoncer bêtement, je décide qu'ils ne sont pas dignes de me fréquenter.

[Ramon Soupalognon]

Dans la revue "Le Génie Civil" du 2 février 1918 voci une explication du procédé de fabrication du ciment à la Sté Coloniale, lien vers le site Gallica/Ecole des Ponts :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k ... em.r=riaux

Ramon

[JJB]

Belle trouvaille Raymond , enregistrée en PDF.
C'est fabuleux tout ce que l'on peut trouver sur GALICA
Amicalement.
J-J

[YVES]

Certaines des photos qui illustrent l'article du "génie civil" sont reprises de l'album photo de la Ste Coloniale des Chaux et Ciments Portland, aussi publiées sur wikipédia.
Par contre, on trouve une explication plausible, à la présence de poteaux sur des photos du viaduc :
"Les matières premières... sont amenées à l'usine par un petit chemin de fer à voie de 60, actuellement à vapeur, mais qui plus tard sera électrique, et déversée au moyen de wagonnets à bascule dans de grandes fosses en maçonnerie, ou silos pouvant contenir environ 2000 tonnes de matières, soit une provision pour huit jours..."
Voici aussi un plan légendé des installations (cliquez pour agrandir).

[JJB]

Bien vue, Yves
J-J

Klinker ou Clinker => https://fr.wikipedia.org/wiki/Clinker
Moulin à ciment "Kominor", apparement concasseur broyeur de marque "Kominor"
Tube Dana = rien trouvé, "Tamiseur" ?

[Didierd]

Le "grand bastion" est desservi par les trémies, il sert de réserve de cailloux.
De là, ces cailloux sont "descendus" (comment ?) sur l'autre bastion, qui contient le ou les fours à chaux.

Sur le plan posté par Yves, deux passages souterrains sous la route sont représentés en traits interrompus fins.

Le dénivelé du terrain jusqu'au bâtiment des fours permettait d'avoir une pente.

Didier.

[Patrick ze rabbit Deludin]

J'avais fait un montage de la carte également passée par Yves, mais il a été plus rapide que moi.
La voici en meilleure définition (on peut agrandir) :

et le texte auquel il fait allusion :

De tout ceci, le texte datant de février 1918 et les plans de projet déjà passés de novembre 1913 dont celui-ci

qui indique la présence d'une "ancienne usine", j'en conclue que ce qui se situe sous le viaduc n'a jamais comporté de four(s) à chaux mais :
* le passage, effectivement, d'une bande transporteuse traversant le "grand bastion",
* la réception séparée dans le "petit bastion" des marnes et un premier traitement dans le bâtiment situé sous le viaduc, bien indiqué sur ce plan.
Le cheminement des calcaires et marnes étant distincts, donc depuis le départ des carrières, la circulation ferroviaire devait être intense !
Bref, j'avais tout faux...

On y apprend aussi que :
* la voie est calée à 60 cm d'écartement,
* les poteaux, discernables sur la célèbre photo d'ouverture du sujet, vont servir à alimenter une ligne aérienne électrique destinée au "futur" matériel de traction (en 1918). Lequel ? On n'en sait pas plus, mais peut-être que notre détective Ramon va nous trouver ça .

Date de construction de la nouvelle usine
En ossature "fer et briques", elle n'apparaît pas sur la vue aérienne (très retravaillée) de 1923 mais y figure en 1926 Erreur ! Comme le fait remarquer Didier juste après, elle est bien là. Mais faut voir l’œil et avoir l'écran dans la demi-obscurité.

En 1923, le terrain a été préparé, me semble-t-il, donc la construction a débuté.
8 mois plus tard maximum, elle est terminée et la présence de fumées sortant des cheminées nous montre qu'elle est fonctionnelle.
Lorsqu'on pense à tout le matériel qui se trouve à l'intérieur, ça n'a pas traîné !

Le grand réservoir maçonné
Il ne figure pas sur les plans, ni celui de 1913 ni sur celui reproduit dans le livre, mais est bien présent sur la vue aérienne de 1923. il a l'air bien neuf et pas complétement rempli.
Par contre, le plan détaillé de 1918 montre 2 réservoirs, sans doute métalliques, près du bassin de fabrication de la "pâte de marne", dans le bâtiment sous le viaduc. Peut-être qu'insuffisants, ils ont été remplacés par le réservoir maçonné entre 1918 et 1923 .
Mais pour l'approvisionnement en eau, nous ne sommes toujours pas renseignés.

Allez, une petite vision automnale et poétique pour finir :

[Didierd]

En ossature "fer et briques", elle n'apparaît pas sur la vue aérienne (très retravaillée) de 1923 mais y figure en 1926 :

La photo de 1923 n'est vraiment pas de bonne qualité mais l'usine est bien là, et on devine les cheminées qui fument.

Allez, une petite vision automnale et poétique pour finir :

Automnale ou aux beaux jours, un jour de feu de pinède, un classique là-bas

Didier.

[Patrick ze rabbit Deludin]

Pinaise, c'est vrai !
"T'as d'bons zieux, tu sais"...
J'avais cru voir des fondations , avec la lumière parasite de ma fenêtre de bureau. Dans la pénombre, maintenant, c'est évident !!!
Je bats ma coulpe (la pôvre).

Pas feu de pinède, mais barbe-queue à l'association "la Déviation" installée au pied, côté est.
D'ailleurs j'ai comme l'impression qu'il n'est pas si difficile que ça de monter sur le viaduc :

C'est assez... aérien, tout de même.