Pour revenir sur la fin des dessertes ferroviaires sur le réseau métrique de la Côte-d'Or
L'automotrice De Dion a officiellement cessé de circuler à partir du 28 mars 1936, et n'a plus été utilisée par la suite.
Amenée à limite d'usure par la SGTD, elle était citée comme HS depuis 1935, lors de sa vente en 1941.
La commission administrative valida sa cession aux établissements Métal & Faucher le 4 octobre 1941, qui ne l'avaient pas encore récupéré au 23 septembre 1942.
Pour le reste de sa carrière, je n'ai pas plus d'informations que M. Thévenot.
Quant à la ligne d'Aignay-le-Duc, qui allait jusqu'à Châtillon-sur-Seine, les fermetures eurent lieu en plusieurs temps.
Le 31 mars 1933, l'embranchement de Vaurois à Baigneux-les-Juifs fermait aux voyageurs et aux trains marchandises réguliers.
Les circulations marchandises facultatives y disparurent à leur tour le 31 décembre 1933, en même temps que le service voyageurs entre Dijon et Châtillon-sur-Seine, et que celui des marchandises entre Aisey-sur-Seine et Châtillon-sur-Seine.
Un service de marchandises à la demande survécut entre Aignay-le-Duc et Aisey-sur-Seine sur une partie de l'année 1934.
La desserte marchandises régulière cessait à son tour entre Dijon et Aignay-le-Duc au cours de l'été 1934.
Comme le département disposait d'un autorail neuf à moteur Saurer, fourni par la Cie Française de Matériel de CF, il décida de l'affecter à une zone où l'état des routes rendait difficile la circulations des cars, notamment au cours de la mauvaise saison.
C'est ainsi qu'il commença à desservir le tronçon entre Aignay-le-Duc et St-Seine-l'Abbaye à partir du 10 août 1935.
La fiabilité ne fut pas au rendez-vous, et il n'était pas rare qu'il fût indisponible durant plus d'un mois.
Il semble avoir cessé de circuler à partir du 28 août 1939. Le plan de coordination prévoyait en effet l'abandon total des voies ferrées encore exploitées par la SGTD.
Il reprenait "temporairement" du service à dater du 16 octobre 1939, cette fois-ci entre Dijon et Aignay-le-Duc.
Ces circulations cessèrent en août 1940, avec la remise en marche de trains vapeurs sur cette ligne. De toutes les façons, entre le manque de carburant et de pièces de rechanges pour le moteur, il eût été délicat de le maintenir en service.
Les populations réclamèrent son emploi comme voiture de voyageurs à la fin de l'année 1940, mais le service du contrôle ne valida pas cet usage.
Contrairement à la légende, il ne fut pas du tout dissimulé au sein du dépôt de la Boudronnée. En effet, le service des Ponts-et-Chaussées refusait le 17 juillet 1942 sa cession à M. Noirot.
Il reprit du service entre Dijon et Aignay-le-Duc à partir de juin 1945.
Les avaries semblaient régulières, puisqu'un rapport du 6 décembre 1947 mentionnait déjà son remplacement provisoire par des autobus.
L'abandon de la gare de Porte-Neuve comme tête de ligne, à partir du 1er mars 1948, acta son arrêt définitif, qui semblait en réalité remonter au mois de janvier.
Le 5 juillet 1948, les trains marchandises cessaient à leur tour de rouler sur la ligne.
Vendu le 19 septembre 1955 au Comptoir de Matériel, il était encore entreposé dans les ateliers le 10 août 1959.
Il fut enfin enlevé le 26 août suivant.