La bête inconnue, démontage et restauration

[David BLONDIN]

Effectivement, le coin a l'air sympathique. Vu de la route :

C'est ici : https://www.google.com/maps/place/D13,+Charensat/@45.957186,2.6304231,202m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x47f75f30d9130ae1:0xb3750aca032fc8a4!8m2!3d45.9900666!4d2.644348

[Patrick ze rabbit Deludin]

Le moulin de Chancelade est effectivement un moulin à huile.
Il a peut-être existé avant la création de la retenue.
Il est menacé comme quasiment tous les moulins à eau par la loi sur la continuité écologique, loi européenne mise à la sauce française. Donc dépêchez-vous de le photographier !!!! Mais dans ce cas, seul son fonctionnement serait affecté.

Bien qu'on soit très très loin du sujet, je vais essayer de faire court.
Parce qu'il FAUT que vous sachiez.

La loi européenne prévoit qu'on doit restituer aux poissons migrateurs la possibilité de remonter les rivières sans obstacle, ou avec des aménagements.
Donc des aides pour créer le cas échéant des passes ou des "échelles à poissons".
La traduction française est qu'il faut systématiquement déraser les "barrages" ! Dans le cas présent, il s'agit bien d'un barrage, mais les 3/4 du temps le moulin est alimenté grâce à une chaussée, ouvrage incliné permettant justement aux poissons de remonter.
Si vous baissez le niveau de l'eau, vous mettez au sec les fondations. S'il s'agit de pieux en bois, ils vont pourrir, entraînant l’effondrement du bâtiment.
Ce type de moulins sur rivière existe depuis le 12e siècle, il est bien évident que c'est la raison pour laquelle il n'y a plus de poissons... au 21e siècle !!!
Si l'on ajoute à cela la mauvaise foi évidente des écolos des ville qui s'en occupent, ou imagine le résultat (je précise que je suis "classé écologiste". Mais je vis donc je pollue, simplement en respirant).
Pour Chancelade, et bien que ce soit un langage un peu ésotérique pour les non initiés, c'est ubuesque : https://continuite-ecologique.fr/etang- ... celade-63/

À la Fédération Française des Moulins de France, dont je fais partie, les légistes se battent actuellement contre cette interprétation de la loi, et sont en train d'avoir gain de cause auprès du gouvernement. Un tout nouveau projet de loi modificatif a été rédigé et approuvé, reste maintenant à surveiller qu'il ne soit pas modifié par le sénat ou en 2e lecture. On reste vigilants...

Je passe sur tous les avantages que présente le fait de retenir de l'eau, tant en matière d'inondation (régulation du débit) que d'anticipation (recharge des nappes phréatiques par infiltration), favorisation de sites de frayage et pontes dans des eaux calmes pour les poissons, et de la diversité écologique que cela engendre. D'ailleurs les pêcheurs ne s'y sont pas trompés et commencent aussi à réagir.

Je signale au passage, du moins pour ma région, que beaucoup de moulins à eau sont équipés de pêcheries, simples grilles en bois destinées à piéger les poissons qui descendent le cours d'eau ("poissons d'avalaison"). Preuve qu'ils les remontent bien !!! Et il sont sur un canal en dérivation de la rivière.
Un exemple que je connais bien, puisque ça a été un de mes chantiers, le moulin de chez Bret (les photos des travaux sous la neige que vous trouverez sur @, c'est ma Pomme !) :
https://www.infiniment-charentes.com/tr ... et-165270/

Voilà, désolé pour le méga hors sujet total.

[pelican]

Très intéressant

[JJB]

Tout pareil
Merci Patrick

[Petolat]

Sujet meconnu effectivement,
Sur la vue de David on aperçoit des stands établis à demeure, juste au bout de la voie ferrée. Une supposition, lors de la vidange périodique de l'étang, il s agirait d'un moyen de manutention du poisson?

[Decau88]

:F5
Le moulin de Chancelade est effectivement un moulin à huile.
Il a peut-être existé avant la création de la retenue.
Il est menacé comme quasiment tous les moulins à eau par la loi sur la continuité écologique, loi européenne mise à la sauce française. Donc dépêchez-vous de le photographier !!!! Mais dans ce cas, seul son fonctionnement serait affecté.

Bien qu'on soit très très loin du sujet, je vais essayer de faire court.
Parce qu'il FAUT que vous sachiez.

La loi européenne prévoit qu'on doit restituer aux poissons migrateurs la possibilité de remonter les rivières sans obstacle, ou avec des aménagements.
Donc des aides pour créer le cas échéant des passes ou des "échelles à poissons".
La traduction française est qu'il faut systématiquement déraser les "barrages" ! Dans le cas présent, il s'agit bien d'un barrage, mais les 3/4 du temps le moulin est alimenté grâce à une chaussée, ouvrage incliné permettant justement aux poissons de remonter.
Si vous baissez le niveau de l'eau, vous mettez au sec les fondations. S'il s'agit de pieux en bois, ils vont pourrir, entraînant l’effondrement du bâtiment.
Ce type de moulins sur rivière existe depuis le 12e siècle, il est bien évident que c'est la raison pour laquelle il n'y a plus de poissons... au 21e siècle !!!
Si l'on ajoute à cela la mauvaise foi évidente des écolos des ville qui s'en occupent, ou imagine le résultat (je précise que je suis "classé écologiste". Mais je vis donc je pollue, simplement en respirant).
Pour Chancelade, et bien que ce soit un langage un peu ésotérique pour les non initiés, c'est ubuesque : https://continuite-ecologique.fr/etang- ... celade-63/

À la Fédération Française des Moulins de France, dont je fais partie, les légistes se battent actuellement contre cette interprétation de la loi, et sont en train d'avoir gain de cause auprès du gouvernement. Un tout nouveau projet de loi modificatif a été rédigé et approuvé, reste maintenant à surveiller qu'il ne soit pas modifié par le sénat ou en 2e lecture. On reste vigilants...

Je passe sur tous les avantages que présente le fait de retenir de l'eau, tant en matière d'inondation (régulation du débit) que d'anticipation (recharge des nappes phréatiques par infiltration), favorisation de sites de frayage et pontes dans des eaux calmes pour les poissons, et de la diversité écologique que cela engendre. D'ailleurs les pêcheurs ne s'y sont pas trompés et commencent aussi à réagir.

Je signale au passage, du moins pour ma région, que beaucoup de moulins à eau sont équipés de pêcheries, simples grilles en bois destinées à piéger les poissons qui descendent le cours d'eau ("poissons d'avalaison"). Preuve qu'ils les remontent bien !!! Et il sont sur un canal en dérivation de la rivière.
Un exemple que je connais bien, puisque ça a été un de mes chantiers, le moulin de chez Bret (les photos des travaux sous la neige que vous trouverez sur @, c'est ma Pomme !) :
https://www.infiniment-charentes.com/tr ... et-165270/

Voilà, désolé pour le méga hors sujet total.

Bonjour à tous, tout ceci n'est malheureusement qu'un tissus de mensonge que quelques lobbyistes mal intentionnés veulent bien colporter, pour faire croire au miracle de la "houille blanche" ou de l'or blanc comme certains l'on appelé quelques années en arrière.

Et je sais de quoi je parle puisque que je travaille dans un service justement censé,selon ses mêmes personnes, faire sauter tous ces barrages.

La vérité est bien loin de ce que l'on veut bien faire croire. Seuls quelques vieux barrages non autorisés ou en ruine voire causant des problèmes de sécurité publique sont concernés par ces opérations d'arasement. Dans la majorité des cas, des solutions sont trouvées pour maintenir en place le patrimoine ancien.

Le seul hic dans l'histoire c'est que certains de nos politiques, très liés avec ces milieux lobbyistes sont en trains d'essayer de faire croire aux propriétaires que les installations créés il y a une bonne centaine d'année voire plus, pour moudre du grain ou encore battre du métal quelques heures dans la journée,peuvent être transformées en installation de production d'énergie électrique miraculeuse.
Mais en définitive, il n'en est rien. Lorsque le pétitionnaire s'endette sur 45 ans voire plus pour ne produire que quelques misérables kilowatts, orienté par des bureaux d'études véreux, qui diffusent de faussent informations (si si, on en connait), il est trop tard. Dans la plupart des cas, il n'est pas possible de produire directement de l'énergie électrique avec l'installation. il faut installer une nouvelle turbine, un nouvel alternateur, une régulation, des armoires électriques et pour finir un beau raccordement au réseau qui coute très cher.
C'est se moquer des propriétaires d'ouvrages que d'inventer de telles sornettes.

Et si on ajoute à cela, la baisse inexorable des débits des cours d'eau, petits et grands, rendant encore moins rentables ces petites installations, vous comprendrez qu'il y a un loup quelque part.

Mais certaines personnes ont intérêt à engager ou faire engager de genre de combats dignes de Don Quichotte. Ceux la sont ceux qui rachètent à vil prix les installations non rentables pour en faire un business, très lucratif. Mais oui, avec un petit coup de peinture et beaucoup de bluff, cela se vendra encore et encore. Un joli miroir aux alouettes en somme.

Et pour cloturer cet article "hors sujet", je sais également de quoi je parle car j'ai également restauré un moulin (un concasseur) avec reconstruction d'une roue à aubes de 6m de diamètre sur axe chêne (le Pilan à la Verrerie de Portieux http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=88355_1)

[JJB]

Bonjour, tout ceci est très intéressant et une fois de plus déprimant dès que l'administration "à la Française" lance son rouleau compresseur, tracté par un âne (ENA ?) munis d'œillères ressemblant plus à des tubes......

Mais nous nous sommes très éloignés de la remise en état d'une superbe relique en voie de 60......
J-J

[Patrick ze rabbit Deludin]

On est bien d'accord sur le dernier point, c'est pourquoi je n'insisterai pas -enfin, pas trop-, bien qu'ayant été traité de "lobbyiste mal intentionné".
Ce qui n'est certainement pas mon cas, ceux qui me connaissent bien le savent !
Je n'ai d'ailleurs pas parlé "nouvelle" d'hydroélectricité car, dans les conditions actuelles (monopole Engie), un moulin à eau non destiné initialement à cet usage n'est pas rentable.
Je rappelle au passage qu'il y a des centrales hydroélectriques depuis des... lustres.
Entrez ceci dans votre moteur de recherche : centrale hydroélectrique 19e siècle, vous verrez que certaines fonctionnent encore.

"Decau88", qui doit faire partie d'une des Agences de l'Eau et qui ne semble pas participer à la destruction des moulins, en proposant au contraire la création de passes à poissons (c'est le sens premier de la loi) et non le dérasement voire la suppression des chaussées, sait de quoi je parle car il est certainement au courant de dérives de certains.

C'est casse-pied à lire mais ça vient de l'Assemblée Nationale, pas d'un écolo :
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/ ... ition-loi#
Je ne sais pas si le décret d'application a été promulgué (pas cherché), mais l'Assemblée Nationale taclait ainsi le Ministère de l'Écologie, les fameux "lobbyistes mal intentionnés".
Et là, je suis d'accord.
Point barre.

[Petolat]

Houla, je suis juste tombé sur un bout de voie de 60 et son wagonnet lors de ma sortie dominicale en VTT.
Dimanche prochain nous traverseront une ancienne briqueterie, je me garderais bien du moindre cliché

Pour revenir au sujet initial, si tout va bien l'animal sera visible en action début juillet chez nos amis hebergeurs.
J'ai cru comprendre que certains d'entre vous feront le déplacement

[Ramon Soupalognon]

je me garderais bien du moindre cliché

Ah, non on aimerait voir des rails et des wagonnets, même rouillés

Ramon

[JJB]

Les briqueteries m'intéressent aussi, tout comme les moulins , il me semble bien, d'ailleurs, qu'il y ai un fil ou le sujet a été bien abordé, entre autre par notre lapin national .
Pour début Juillet, sauf dérapage, cela semble bien s'annoncer. Et on y serra !!

[mlm]

Decau88b a raison. En plus les barrages construit pour faire la retenue d'eau en amont du moulin crée un plan d'eau calme propice à la reproduction des poissons.

[Petolat]

Bonjour à tous,
Ca va mieux, merci pour vos soutiens.
La mésaventure de dimanche m'amène à réfléchir au démarrage de la bête, sans prendre de risque et sans trop se fatiguer. ( et seul)
Plusieurs solutions :
Demarrage électrique, pas évident à intégrer et à dissimuler.
Un système de ressort pour soulager le passage du PMH.
J ai vu sur le Web un gars qui enroulait une sangle autour du volant moteur et accrochait l'extrémité à son cheval, le cheval tirait, et ça démarrait
La tronçonneuse modifiée avec un galet en caoutchouc
Trouver un système qui permet de faire plusieurs tours, soupape d 'échappement ouverte avec le dispositif ci-dessous. Une sorte de temporisation mécanique.

Voilà, si vous avez des idées, je suis preneur. Bonne journée à tous

Pourquoi tu ne peux pas le démarrer seul ?? il y a plusieurs opérations ??
Le démarrage en tractant avec Walter le Diéma n'est pas possible ???

Pour faire simple, seul avec la manivelle et bougie en place je n'arrive pas à le faire tourner, je ne passe pas le PMH.
Mais ce moteur est pourvu d'un levier permettant de bloquer une soupape en position ouverte pour faciliter le démarrage.
François B à une doc là-dessus :

DBC 3.jpg

Sur la bête, ce levier était prolongé par une tige, visible sur certaines photos du début, qui permettait certainement de le bloquer. En effet, un ressort rappel ce levier pour qu'il débloque la soupape après un tour.
Un seul tour pour prendre un peu d'élan, ce n'est pas suffisant, d'où le dispositif de blocage.
Je n'ai pas trouvé où aboutissait ce levier, mais loin de la manivelle, vu sa longueur….mystère. Ce qui me fait penser que ce moteur ne se démarrait pas seul, ou pas à la manivelle.
Pourquoi?

[Petolat]

DBC 3.jpg (102.12 Kio) Vu 2443 fois

C'est mieux avec le dessin

[BG1000]

Voir le démarreur installé sur le Jenbach pony de Pairy Daiza
Une crapaudine, un levier, un moteur électrique et une poulie caoutchouc en bout. On appuie la poulie sur le volant et on démarre.
Voir Locotram pour une photo