Métriques au Liban

[tkautzor]

En novembre 2015 un groupe d'amateurs polonais à visité le Liban (Beirouth, Rayak et Tripoli):

http://antygaleria.pl/search.php?search_keywords=Liban

[Tirefond]

Belles et tristes photos qui confirment, si c'était nécessaire, la présence de la troisième file de rail dans les ateliers de Rayak, avec de belles vues d'un tombereau métallique métrique. Elles révèlent aussi la présence d'un autre pont tournant, entreposé près d'une remise.
Et, si les clichés succèdent aux clichés, il semble que rien ne bouge dans ce cimetière des éléphants...

[Tirefond]

Je viens de découvrir que GH Ramadan ne se contente pas de prendre de belles photos. Il filme aussi !
Je vous invite à découvrir ces images formidables avec des trains "qui bougent", "qui fument" et "qui sifflent" dans les paysages que je me suis efforcé de décrire précédemment.
On reconnaitra ici, pour le DHP, la vallée du Barada pendant env. 6 mn. Le Hedjaz prend la suite et c'est formidable aussi :

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Ici on a plus de 5 mn de DHP, puis le Hedjaz, avec la ligne de Bosra et l'impressionnante ligne de la vallée du Yarmouk :

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Ici, ce sont le musée et les ateliers de Cadem qui tiennent la vedette, avec l'entretien des locomotives :

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Et enfin, sous la signature de MrJVTB, d'autres vues du DHP à la sortie de Damas, de 2.45 à 4.00. Ensuite du CFH très chouette aussi : on y voit une diesel roumaine.

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On reste rêveur quand on voit l'état des voies, notamment sur le DHP et dans la vallée du Yarmouk...
Prévoyez du temps et bon visionnage !!

[Beyer-Garrat]

[150Y17]

Très joli tout ça! Beau matériel et surtout une belle ligne!

Pour l'anecdote, je donne des leçons d'allemand à une famille Syrienne arrivée ici il y a quelques mois, et ils m'ont dit qu'ils connaissaient bien ce train à vapeur. Lequel exactement, je ne sais pas...peut-être que je vais leur montrer ces vidéos et photos.

[tkautzor]

Le Liban n'est pas particulièrement connus pour les voies de 60, sauf photos plus haut dans le fil de matériel militaire français au camp de Rayak et la ligne éphemère de l'armée Turque entre Al-Qusayr (SYR, sur la ligne à VN entre Homs et Rayak) et Hermel (19 km, de fin 1916 à 1917/18).

D'où ma surprise de trouver une section de voie Decauville dans la forteresse de Jbeil (Byblos) dans cette vidéo:

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(min. 0:30)

Sans doute aura-elle servie durant les travaux d'excavation?

[tkautzor]

Pour faire court, il y a encore du CF opérationnel, normal ou étroit, au Liban?

Domi

En fait oui et non, il y a le funiculaire sur pneus à rail de guidage central reliant la gare supérieure du téléphérique de Jounieh avec la platforme supérieure de la Basilique de Notre-Dame du Liban.

Le site du téléphérique: http://www.teleferiquelb.com/
et sur wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9ph%C3%A9rique_de_Jounieh

Je n'ai pas trouvé de site internet pour le funiculaire, mais une vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=Sd0jTyOAZIA

[Tirefond]

Sans doute aura-elle servie durant les travaux d'excavation?

On trouve pas mal de photos de la forteresse de Byblos avec les rails de ce qui reste, à mon avis, une installation de chantier pour l'exhumation du site archéologique.

crusader-castle-byblos-lebanon-crusaders-historic-city-view-exterior-path-train-tracks-33765299.jpg (43.3 Kio) Vu 4523 fois

[Patrick ze rabbit Deludin]

Tout à fait exact.
Dans le cas de fouilles "intensives" pratiquées principalement en Syrie (krak des Chevaliers) et Égypte, au Liban, etc., on utilise de la voie et des wagonnets à pousser à la main pour déblayer en premier lieu les couches "stériles", c'est à dire le sable, la terre et les déchets divers ramenés par le vent ou... les camions des autochtones !
Là où on le peut, on utilise des chargeurs genre Caterpilar. Tout ce qui est sorti part sur un chantier dans le chantier, où s'effectue à longueur de journée le criblage de tous ces déchets : c'est fou ce que les pillards ont laissé tomber au cours des siècles !
Ensuite, les archéologues mettent le produit de leurs fouilles dans des caisses, qui sont parfois chargées sur les mêmes wagons vers la sortie du site.
On retrouve ainsi d'un chantier de fouilles à l'autre le même matériel Decauville (Égypte) ou O&K qui sert depuis... la fin du 19e siècle.
C'est plus rare en France, mais il doit encore y avoir ce genre de matériel pour les fouilles du site supposé d’Alésia, à Alice-Ste-Reine.

Vous aurez remarqué qu’accessoirement un tronçon de voie lesté d'un linteau de 6 tonnes constitue une bonne barrière pour empêcher les fouilles clandestines dans les zones souterraines.

[Tyrphon]

Beaux documents et bel exposé, qui pourraient inspirer un modéliste pour un diorama, suivant ainsi l'exemple de Bernard Junk.
Peut-être une idée d'utilisation de produits BCF : des caisses bien sûr, mais peut-être aussi un ou deux fûts.

[domi]

Pour faire court, il y a encore du CF opérationnel, normal ou étroit, au Liban?

Domi

En fait oui et non, il y a le funiculaire sur pneus à rail de guidage central reliant la gare supérieure du téléphérique de Jounieh avec la platforme supérieure de la Basilique de Notre-Dame du Liban.

Le site du téléphérique: http://www.teleferiquelb.com/
et sur wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9ph%C3%A9rique_de_Jounieh

Je n'ai pas trouvé de site internet pour le funiculaire, mais une vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=Sd0jTyOAZIA

Mouais, ca ne va donc pas péter loin, malheureusement.

Domi

[Patrick ze rabbit Deludin]

Beaux documents et bel exposé, qui pourraient inspirer un modéliste pour un diorama, suivant ainsi l'exemple de Bernard Junk.
Peut-être une idée d'utilisation de produits BCF : des caisses bien sûr, mais peut-être aussi un ou deux fûts.

Idée intéressante.
Pourquoi pas faire un module/réseau sur les sites de Bologne ???

[tkautzor]

Pour faire court, il y a encore du CF opérationnel, normal ou étroit, au Liban?

Domi

En fait oui et non, il y a le funiculaire sur pneus à rail de guidage central reliant la gare supérieure du téléphérique de Jounieh avec la platforme supérieure de la Basilique de Notre-Dame du Liban.

Le site du téléphérique: http://www.teleferiquelb.com/
et sur wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9ph%C3%A9rique_de_Jounieh

Je n'ai pas trouvé de site internet pour le funiculaire, mais une vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=Sd0jTyOAZIA

Mouais, ca ne va donc pas péter loin, malheureusement.

Domi

C'est clair.

[Tirefond]

Dans son numéro du 1er semestre 1896 la Revue Générale des Chemins de Fer publie un article de M. Blanche, ingénieur du service technique central de la société ottomane des chemins de fer de Beyrouth-Damas-Hauran, ainsi que des planches très intéressantes.
Cette article expose les caractéristiques techniques de la ligne Beyrouth-Damas à peine un an après son ouverture qui intervint le 3 aout 1895.
Voici un petit résumé des principaux points.

Le tracé et la voie :
Il s'agit d'accompagner et d'amplifier le trafic entre le port de Beyrouth (25 000 hab en 1863, 120 000 en 1896) et Damas (100 000 hab et 200 000 hab pour les mêmes dates) déjà largement initié par la mise en service, par une compagnie française, de la fameuse route Beyrouth-Damas, que l'on a abondamment vu lors de la traversée ferroviaire du Mont Liban.
Une première étude pour voie de 1m à adhérence, pentes limitées à 20 mm, rayon de 150 m et tunnel de faîte de 4 km à 1 200 m d'altitude fut établie. Toutefois le coût de ce projet lié à l'abondance des ouvrages d'art et à sa longueur, ainsi que la vulnérabilité de la ligne construite en corniche sur de grandes longueurs, le fit abandonner au profit du tracé en crémaillère partielle, avec rebroussements, que l'on connait. L'écartement de 1,05 m choisi est le minimum fixé par le texte de la concession sans que soit précisé le pourquoi de ces 5 cm ajoutés à la voie métrique "pure"...(le débat sur le sujet sera donc sans fin...)
Voici la comparaison du premier projet et de la ligne effectivement réalisée.

Doc BNF-Gallica. Cette carte montre le tracé dans sa totalité mais on voit que la difficulté se concentre dans la traversée du Mont Liban, jusqu'à Zahlé.

Les rampes maximales en crémaillère sont, comme déjà dit, de 70 mm de Beyrouth vers Damas, 60 mm en sens inverse. En adhérence le maximum est de 25 mm, exceptionnellement 30 mm avec rayon plus important que le minimum adopté. Celui-ci est de 120 m en adhérence comme en crémaillère dans la traversée du Mont Liban, 100 m ailleurs.
La crémaillère de type Abt est interrompue dans les gares, comme on l'a remarqué sur les photos, et de ce fait, ne concerne aucun appareil de voie.
Les profils suivants nous permettent, entre autre, de repérer exactement les passages en crémaillère.

Doc BNF-Gallica.

Doc BNF-Gallica. La "station de Damas" doit être Baramké, la "gare de Damas" doit être Midan.

On remarque que certains arrêts n'existaient apparemment pas à l'origine : Dahr el Baïdar, Saad Nayel, Madaya...
Cette planche très intéressante montre le plan d'un PN à crémaillère ainsi que la pièce d'entrée sur crémaillère, pièce présente en de nombreux endroits vue la discontinuité de ladite crémaillère.

Doc BNF-Gallica.

Le profil du PN à crémaillère est représenté sur la planche suivante. Si un tel profil pouvait être supportable en 1900, il faut reconnaître qu'en 1975, dans la banlieue de Beyrouth, ça secouait dur si on ne se méfiait pas !!!
Un autre schéma intéressant en bas de page. Pour éviter le "cheminement" de la voie au passage des convois dans les pentes les plus raides, tous les 50 m, des dés en béton étaient enfouis dans le sol, surmontés de deux rails sur lesquels portait une traverse empêchant le glissement de la voie.

Doc BNF-Gallica.

A suivre...

[Tirefond]

Avant de continuer, une belle image supplémentaire du site archéologique de la forteresse établie par les Croisés à Byblos, sur des ruines phéniciennes et romaines.