Ballade le long des lignes SE du Cher

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Re: Ballade le long des lignes SE du Cher

Messagepar sirius18 » 22 03 2025 à 16:03

Désolé, il y a une vue en trop, tout en bas. J'en profite pour féliciter la commune du Noyer, sur le territoire de laquelle est la gare, pour avoir su la préserver intacte. Le BV est loué, et la halle sert de remise au matériel communal.
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Re: Ballade le long des lignes SE du Cher

Messagepar sirius18 » 01 07 2025 à 14:25


André Millérioux est né au Noyer en 1935 et, après une vie professionnelle qui lui a fait découvrir d’autres horizons, est revenu s’installer au Noyer quand l’heure de la retraite a sonné. Aujourd’hui doyen de la commune, il ne tarit pas sur ses souvenirs et ce sont bien entendu ceux concernant le Tacot qui nous intéressent ici. Il se souvient que la gare de Jars-Le Noyer était alors gérée par le couple Makarawiez

3 à 4 fois par an, sa mère l’emmenait avec ses frères à Vailly faire des emplettes, essentiellement des vêtements car les 4 garçons grandissent… Nous sommes entre 1940 et 1948 et, si peu de gens montent en gare de Jars-Le Noyer, le train s’est rempli en amont (Sens-Beaujeu, Moulin-Jamet, Veaugues…). Certains passagers, en général des paysans allant vendre leurs volailles à la foire mensuelle de Vailly, déballent le casse-croûte et offrent quelques rondelles de saucisson aux gamins. Entre Le Noyer et Vailly, il n’y avait qu’une seule gare, Thou, en fait une simple halte.

Monsieur Millérioux ne manque pas d’anecdotes sur le Tacot ! Il raconte que lorsqu’on l’entendait siffler à l’approche des passages à niveau proches de la gare, on avait le temps de descendre en courant pour l’attraper. Il arrivait que le petit train, bondé en ces années de pénurie d’essence, s’essouffle dans les côtes ; il fallait alors que des passagers descendent pour soulager l’effort de la loco. Durant un hiver particulièrement froid et enneigé, le train venant de Veaugues se retrouva bloqué dans la rampe des Besses, entre Boucard et Le Noyer. Il fallut chercher quelques forts chevaux de traits qu’on attela à la machine, et le mauvais passage fut franchi.

Parfois, une poule s’échappait de leur cage en osier, sautait par une fenêtre ouverte, et allait vagabonder au bord de la voie. Son propriétaire devait alors descendre du train en marche, rattraper le volatile… puis le train.

Propos recueillis hier.
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